dimanche, mars 11, 2018



il est agréable de 

parcourir 

Le livre des Passages 


et de sauter de page 

en page


comme du lèche vitrine


















on marque 
une brève pause 
pour admirer un étalage 
qui attire notre regard  sans ressentir le besoin 
d’entrer dans le magasin

Par exemple

si on ouvre le chapitre 
 

Expositions  publicité Grandville 

au hasard
on peut tomber sur une citation de Marx sur les prix et 
les marchandises

puis il y a
quelques pages plus loin
une description d’un casino vu sous l’emprise du haschisch 

on avance de deux pages et on se retrouve 
devant une citation de 
Blanqui

Une riche mort c’est un gouffre fermé 

Rapidement   on passe à une autre vitrine

Le livre ayant pour sujet évident 
les passages de 
Paris 
une première incarnation du centre commercial   
Benjamin 
encourage le lecteur à se comporter en consommateur 
qui se laisse séduire par le langage comme par toute autre 
marchandise

C’est ce bazar total et cette abondance qui rendent le livre 
impossible à finir 

il est si riche et si dense que toute lecture induit 
l’amnésie 

on n’est plus tout à fait certain d’avoir lu ou non 
un passage donné. 

C’est véritablement un texte sans fin





























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