lundi, mars 12, 2018



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éclaircies fugitives possibles en milieu de journée

neige possible le soir

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POSSIBLE

Qu’est ce que le possible ?

Définir « possible » conduit vite à tourner en rond. 

Le possible est réalisable : il peut devenir réel, il est… possible… qu’il soit. 

Une définition positive se heurte à la synonymie. 

Le verbe « pouvoir » est quasiment irremplaçable, si on l’utilise pour expliquer « possible » on produit une circularité. 

Négativement, possible est l’opposé d’impossible. 

Alors que l’impossible contredit l’ordre des choses, le possible ne le fait pas. 

L’impossible ne peut jamais devenir réel, le possible… peut être, il est apte à exister.


Le possible entretien un lien fort au réel. 

Ce qui est réel a forcément été possible. 

Si une chose est, il a fallu qu’elle puisse être… c’est-à-dire qu’elle ait été possible. 

Toutefois le statut du lien possible / réel n’est pas toujours tranché. 

Certains diront que tout le réel est possible, mais d’autres refuseront au réel le statut de possible.



Dans un cas, on peut être à la fois réel et possible. 

On dira que la Tour Eiffel est réelle (elle existe) et qu’elle est possible (elle peut exister, la preuve). Dans l’autre cas, être réel exclut d’être possible. 

Si quelque chose existe, il n’est plus possible : il est réel. 

On réserve alors « possible » aux choses qui peuvent exister mais n’existent pas. 

Cela correspond à l’usage courant.



Quoiqu’il en soit, le champ du possible est toujours plus large que celui du réel. 

Ce qui peut être est par définition plus vaste que ce qui est. 

Les possibles sont littéralement infinis, ça fait leur charme et celui de Leibniz.

La possibilité appartient aux modalités. 

Elle est donc à penser conjointement avec :


l’impossibilité
la nécessité
la contingence


Les limites du possible

Tout ce qui est pensable n’est pas possible. 

On peut concevoir un objet contradictoire. 

Un cercle carré n’est pas imaginable, il n’est pas réalisable, mais on peut le penser. 

On peut concevoir une modification du passé : si je pouvais changer le passé, je ferais ci ou ça. 

Mais cela n’est pas possible. 

Il y a donc un écart entre pensable et possible.

Autre limite, la réalisation de certains possibles empêche d’en réaliser certains autres.

JFK a été réélu en 1964
JFK a été assassiné en 1963

Les deux énoncés ci-dessus expriment des possibles. 

Mais pas des compossibles. 

Les deux ne sont pas réalisables simultanément dans un même monde. 

Si JFK a été réélu en 1964, il ne peut pas avoir été assassiné en 1963. 

L’inverse est vrai. 

On dit compossibles des possibilités qui peuvent avoir lieu dans le même monde. 

Des possibilités qui ne sont pas contradictoires entre elles.



Pris à part, les deux énoncés ci-dessus sont également possibles. 

Ils n’ont rien en eux-mêmes qui les rendent non réalisables. 

Mais si l’un est réel, l’autre ne peut l’être. 

Ce qui peut devenir réel dépend donc de ce qui est réel à un moment donné. 

Le réel empiète en permanence sur le possible.

Indépendamment de ce qui arrive, certaines possibilités sont de toute façon contradictoires. 

Elles sont exclusives par défaut. 

Soit l’anniversaire d’un hypothétique futur neveu. 

Son anniversaire doit être un jour d’un mois.

 « L’anniversaire de mon neveu est le 13 septembre » exprime une possibilité. 

Mais c’est d’emblée contradictoire avec tous les autres énoncés du type « L’anniversaire de mon neveu est le X de tel mois ».


Différents types de possibles

On distingue les possibilités :

logiques
physiques
morales

Une possibilité logique s’exprime dans un énoncé qui n’est ni tautologique (nécessaire), ni contradictoire (impossible). 

Il faut quitter la logique pour établir la valeur de vérité d’une possibilité logique. 

Il y a besoin de renvoyer à un état du monde pour savoir si cette possibilité est vérifiée ou non. 

L’énoncé « JFK a été assassiné » exprime une possibilité logique. 

Vérifiée dans notre monde, mais pas dans tous les mondes possibles.

Une possibilité physique est compatible avec les lois physiques mais n’obéit à aucune nécessité physique ou causale. 

Il est possible de se rendre de Paris à Montpellier en moins de 6 mois. 

Physiquement réalisable, mais pas nécessaire. 

Par contraste, il n’est pas physiquement possible de lâcher un objet sans qu’il tombe à plus ou moins courte échéance. 

Bien sûr, ce n’est pas logiquement impossible : sous certaines conditions (apesanteur artificielle), l’objet ne tombe pas. 

On peut imaginer un monde où la physique étant différente, les objets ne tombent pas, mais on change alors le référentiel pour les lois physiques.


C’est tout le problème des possibilités physique. 

On peut comprendre « physique » en plusieurs sens : lois physiques présentement acceptées, lois physiques vraies même si inconnues de nous, lois physique d’un monde possible donnée, etc…

Les possibilités morales ou juridiques consistent dans ce qui est autorisé. 

Leur contraire est logiquement ou physiquement possible. 

On peut très bien enfreindre la loi morale ou juridique. 

Mais il y a un sens à dire qu’il n’est « pas possible » de faire ci ou cela au regard de la morale. 

Toutefois on parle plutôt de permission, d’interdiction ou d’obligation et pas de possibilité.




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