jeudi, janvier 25, 2018







L'Aleph 

restera  je crois

comme le recueil de la maturité de Borges 

conteur









Ses récits précédents, le plus souvent, n'ont ni intrigue ni personnages. Ce sont des exposés quasi axiomatiques d'une situation abstraite qui, poussée à l'extrême en tout sens concevable, se révèle vertigineuse.

Les nouvelles de L'Aleph sont moins roides, plus concrètes. Certaines touchent au roman policier, sans d'ailleurs en être plus humaines. Toutes comportent l'élément de symétrie fondamentale, où j'aperçois pour ma part le ressort ultime de l'art de Borges. 

Ainsi, dans L'Immortel : s'il existe quelque part une source dont l'eau procure l'immortalité, il en est nécessairement ailleurs une autre qui la reprend. Et ainsi de suite...Borges : 

inventeur du conte métaphysique. Je retournerai volontiers en sa faveur la définition qu'il a proposée de la théologie ; une variété de la littérature fantastique. Ses contes, qui sont aussi des démonstrations, constituent aussi bien une problématique anxieuse des impasses de la théologie. Roger Caillois 


Traduit de l'espagnol par 
Roger Caillois et René L.-F. Durand.






L’Aleph   Jorge Luis Borges 

La nouvelle raconte l’histoire de Borges narrateur qui après la mort de Beatriz Viterbo une femme qu’il aimait continue à la visiter symboliquement par l’intermédiaire de son cousin Carlos Argentino Daneri un poète ambitieux

Daneri prétend posséder dans sa cave un  Aleph  un point dans l’espace contenant tous les autres points de l’univers  en regardant ce point on peut voir simultanément tout ce qui existe partout et à tout moment

Borges descend dans la cave et expérimente cette vision incroyable  il voit l’infinité de l’univers dans un seul point

La scène est à la fois merveilleuse et écrasante mêlant émerveillement et vertige

L’Aleph symbolise le savoir absolu mais aussi l’impossibilité de tout comprendre et la folie potentielle face à l’infini

La nouvelle se termine sur une note ambiguë  Borges quitte la cave conscient de la grandeur et de l’horreur de ce qu’il a vu tandis que Daneri continue ses poèmes ambitieux ignorant la véritable signification de l’Aleph.



Analyse

L’infini et l’univers 
Borges joue avec le concept mathématique 
et philosophique de l’infini

La mémoire et le temps  
Tout est contenu dans un seul point 
transcendant le temps et l’espace

Mélange réel/fantastique 
La narration fait douter le lecteur 
de la frontière entre réalité et imagination

Réflexion sur l’art et la connaissance 
Daneri représente l’art limité
tandis que Borges explore la connaissance absolue mais inaccessible


























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