mardi, novembre 08, 2016

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Velia Barajas













Accepte mon salut troupe amie
Qui me retrouve la mer franchie
Pour bon augure je vous tiendrai
Ma destinée est la vôtre même
De grands lointains nous sommes venus
Espérons un toit hospitalier
Qu'il nous soit celui-là un bon hôte
Prévenant l'étranger de la faim

J.C.F. von Schiller



















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utiliser

comme des herbes 





















fraîches

dans les salades

que voulez sublimer 



l'arôme

des herbes aromatiques fraîches

se développe pleinement

au contact de l'humidité

de la salade





oignon
persil
ciboulette
ail
poivre noir
poivron rouge






























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il n'y a aucune raison 
d'avoir froid








des reflets

le début est ici

la source !



elle se sent bien

elle joue à un jeu



nuit arctique
avec
des étoiles

terrain scintillant

le nordique
messager de la neige


Pierre

elle étudia la carte
fit le point

elle fait route

sourit le jeune-homme































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madeleine 
vanille 

citron















mélanger dans l'ordre les œufs

les sucres
les zestes
la vanille
le sel l'extrait d'amende l'huile

le beurre
bien ramolli

après avoir bien mélangé
ajouter la farine tamisée avec le baking
et finir par le lait




vanilla lemon madeleine

mix in order the eggs
the sugar zest vanilla salt extract oil
the well-softened butter

after mixing well
add the sifted flour and the baking powder
and finish with the milk



Angelo Musa

champion du monde
pâtisserie
2003

meilleur ouvrier de France
pâtissier
2007























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la question 

qui se pose depuis samedi

est de savoir si la mémoire peut-être sauvée

ou non










il respire et repart

dans ses considérations sur l'héritage

les choses

le mort et le vif



la terre est jonchée de feuilles mortes

impossible de se connecter à internet



autre jour même jour

c'est sur un monde changé

assombri

qu'il ouvre les yeux



six ans qu'il se sent exposé

à tomber en syncope sur un quai

dans un wagon

menacé de mort



le TGV s'avance

le moment venu

avec une lenteur contenue

grondante

écrasante














grisaille mouillée

il tombe un obstiné crachin

ils ne peuvent sortir



l'obscurité descend pendant qu'il scie

cloue

ponce et colle

il a finit quand il fait nuit




autre jour même jour

il répond au courrier avant de revenir à son papier

relit

hésite

émonde

abrège et réunit les deux affaires



ils partent pour C.

passent au retour par S.R.

et rentrent sous la nuit qui tombe

déjà



autre jour encore

surprenante douceur

en fin de nuit


il lit

le dictionnaire de littérature

en sautant des articles

Opéra

Oraison



il prend du Doliprane à intervalles réguliers



le temps 
semble tourner en 
rond




il sort ratisser les feuilles de chêne
sur l'allée


elles n'ont pas fini de tomber

il faudra recommencer


le soir est chaud
lumineux



sortir marcher




ils vont suivre 
le chemin du fond de 
vallée



la ramure des arbres se détache
soudain

sur le ciel 
clair






























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mardi  gris

A T A T A O

lettres noires  fond violet













avec Minotaure

et toujours 

IO


poésie brochée 
non massicotée

c'est-à-dire non couper non rogner
aux dimensions 




où commence le voyage ?

véhicule

quoi rend compte du voyage ?

les herbes se couchent où le vent se lève

assemblage

le vent se rassemble et m'emmêle

toupie : sabot

je pars






























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penséepoésie

intangible








que l'on ne peut toucher

impalpable

insaisissable

cette substance invisible et intangible
devait se liquéfier par la compression 



qui jamais a touché
compris
mesuré le mouvement ? 





on ne doit 
pas porter atteinte




























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sagesse du vide

le hasard a chez moi

plus de droit 

que moi











je veux être

non pas secoué mais excité


je veux être échauffé et réveillé

par une cause intérieur

présente et fortuite


excité
on pourrait traduire par
stimulé





étude examen esquisse ébauche

debout sur mes pieds

les yeux immobiles

je suis



une flamme 
subtile se répand dans 
mes membres

mes oreilles bourdonnent de silence

âme légère

/

l'énigme n'est pas là

il ne prononce pas un seul mot

un individu 
placé brusquement en 
suspens

épisode bizarre de l'autre côté

au revers


il n'a pas une bonne maîtrise

et disposition 

de son esprit ce matin



il y aurait là-bas

à l'autre bout du monde

une île






























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Manuel 

Hernández Mompó 










Valencia 

1927-1992

Sin título

1969 

Óleo sobre lienzo  

32,5 x 43 cm. 





























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