Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mercredi, avril 27, 2016
l'effort mis à cela
l'écriture sur le métier à tisser
il y a en moi un sens spécial pour la poésie
êtes-vous prêt
pour le voyage ?
il risque de se révéler surprenant
parfois aride
parfois choquant
parvenu en ce point
je cherche de nouveau à exprimer
quelque chose
qui n'est pas exprimable
quand ce qui nous était familier
nous devient étranger
en des termes divers
puisque nous ne savons rien
un rassemblement
une célébration
une lumière de lait
l'éblouissement sur les nappes de neige
le principe de raison suffisante
loi de causalité
ne dit-il pas tout simplement
que le temps et l'espace sont relatifs ?
absence de troubles
en additionnant le tout
et en prônant l'imperfection
une pause imposée
dans l'ignorance et dans le savoir
il existe une méthode
pour prouver ou réfuter toutes les propositions
logiques
par audace
car le début est à coup sûr
la fin
une chute
la question se pose de savoir
comment une fonction
peut intervenir dans une autre fonction
les nuages rivés au canal ensablé
une identification
une grande clameur
pourquoi faisons-nous fausse route
en cherchant la tranquillité ?
je demande une notation satisfaisante
un plan d'action supplantant
un autre plan d'action
affinité
entre la reconnaissance et la compassion
des mathématiques aux particules
miracle de la mathématique
un raidissement
émerge lourd de nombres
il est vrai en un sens
que les fonctions logiques
sont des postulats
une dispersion et une métamorphose
éparpillées comme la rosée
regardons le souci en face
et écoutons ce qu'il a à nous dire
respiration de la lumière
du feuillage
des couleurs
la propriété de ne pas être vert
n'est pas verte
est
un non sens
le tapis de thym
dans notre langage
les noms
ne sont pas des choses
le sens du souci
ne renvoie pas seulement à la crainte
mais également au soin
et à l'application
croissance végétale
s'imbibant de vie et de sommeil
la croyance est-elle une expérience ?
jeu du mouvement
joie éprouvée à divers mouvements
brumes flottantes
ruisselantes
la pensée est-elle une expérience ?
le printemps
l'été
l'automne et la mer
fraîcheur
et silence du matin
la volonté est-elle une prise de position
à l'égard du monde ?
lits gris d'herbes mortes
bosquets emmêlés de feuilles
l'espace comme un précipité du temps
le bleu qui encense les collines
à la tombée du jour
le miracle
esthétiquement parlant
c'est qu'il y est un monde
que ce qui est soit
la fierté du pays
qui tire sa substance
du tumulte de la rivière
de la vapeur rousse des graminées
des jus de foin
des bouffées de vin dilatant l'espace
l'art est une expression
l'oeuvre d'art réussie est une expression achevée
un aveu
une corbeille
une colonne
une réplique sans concession
un seul homme semblable à une ville
à la Grèce et à Rome
jouer
faire des expériences
avec le hasard de la lecture
vivre un amour
que rien ne peut diminuer
voir dans l'aveuglement
voir aveuglément
perdre
se perdre
nécessité
de paisibles contemplations
et recueillement du cœur
étranges situations mêlées
clairières
trouées
horizons
accumulation de plusieurs rôles
affirmation
et quête de soi
l'effort et la difficulté
produisent une réaction agréable
ce sont des remèdes
il inclina la tête
chaque phénomènes
est le maillon d'une chaîne inépuisable
il y a toujours des liens
le singulier tient le jour
l'homme est un soleil
ses sens sont des planètes
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les collectes
du jardinier instinctif
Collecter
c'est ramasser, recueillir, relever.
Mais pourquoi ramasse-t-on? Pourquoi récupère-t-on des choses abandonnées, laissées pour rien, jetées? Si tu m'avais posé la question, ma première réaction aurait été de dire que nous n'avons aucun but. Nos collectes s'apparentent à des dons. Comme tout don pur, elles n'exigent aucune reconnaissance, aucune réciprocité, aucune approbation. Il faudrait que nous n’ayons aucun projet, que nous ne soyons poussés par aucun sentiment ni par aucun calcul. Une telle hypothèse, il faut bien le reconnaître, est peu crédible. Si nous ne tirions aucune satisfaction de notre travail, si nous n'en retirions aucune fierté d'aucune sorte, pourquoi le ferions-nous? Imaginons un donateur qui décide de faire un don par compassion ou par pure générosité. S'il apprécie ces qualités, s'il se les attribue à lui-même, alors il se paye de son don sous la forme narcissique de l'estime de soi. Il ne s'agit plus d'un don, mais d'un échange. Nous sommes pris dans la même contradiction. D'une part nous trouvons un certain plaisir à mettre à la disposition d'autrui ce que nous collectons (et cela n'a rien de condamnable); mais d'autre part, pour que ces collectes soient vraiment de pures collectes, il faut que nous nous vidions de toute intention. Dépourvues de tout contenu a priori, les collectes seraient alors dignes de ce nom. Note rapide sur l'Orloeuvre.
L.A.Photographies
près du Rhône avril 2016
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On ne peut pas
dire que c’est vide
ni que c’est non-vide
ni que c’est à la fois vide et non-vide
ni que c’est à la fois ni vide ni non-vide
mais c’est
ce que l’on dit pour en
parler
affirmation
négation
affirmation et négation
ni affirmation ni négation
Nous devons demeurer sans opinion, sans inclination, sans agitation, disant sur chaque chose qu'elle n'est pas plus qu'elle n'est pas, ou qu'elle est et qu'elle n'est pas, ou bien ni qu'elle est ni n'est pas.
c'est ainsi
ce n'est pas ainsi
ainsi et pas ainsi
non pas même ainsi
Le tétralemme
tetra
quatre
lēmma
proposition
étend la notion du dilemme
à un choix entre quatre issues
Il est basé sur une notion logique
qui établit que pour une proposition X
il y aurait quatre possibilités
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Au printemps,
les plaisirs de l'oreille ; à l'été, ceux de la vue ; à l'automne, ceux de l'odorat ; à l'hiver, ceux du goût... Chacune (des saisons) occupe une des quatre parties de l'année : l'été, le haut ; l'hiver, le bas; le printemps, la droite ; l'automne, la gauche. Dans chaque partie, parce que chacune a deux propriétés, sont tendues deux cordes, qui, tour à tour rapprochées, produisent une musique octuple, sur quoi se règle l'accord de l'harmonie universelle. Le printemps est humide et chaud ; l'été, chaud et sec ; l'automne, sec et froid ; l'hiver froid et humide. Hugues de Saint-Victor, Libellus de formatione arche, XIIe siècle
Printemps / Oreille / Droite / Humide et Chaud
Été / Vue / Haut / Gauche / Chaud et sec
Automne / Odorat / Sec et Froid
Hiver / Goût / Bas / Froid et Humide
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