lundi, mars 11, 2013

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Le grondement de la terre qui tremblait, des maisons qui croulaient, faisait penser au bruit du tonnerre. Si l'on restait dans la maison, on risquait d'être écrasé aussitôt ; si l'on se précipitait au dehors, la terre s'ouvrait sous les pas. N'ayant pas d'ailes, on ne pouvait s'enfuir vers le ciel ; n'étant pas dragon, on ne pouvait monter sur les nuages. Ce que j'éprouvais, c'est que, parmi toutes les calamités, la plus affreuse est sans contredit le tremblement de terre.



Kamo No Chômei
Notes de ma cabane de moine
Le bruit du temps


Photographie
une rescapée du séisme au Japon
dans la région de Miyagi le 13mars 2011
AFP / Y.Shimbun
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Marche en silence et avec souplesse
Marche à pas de loup
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BIG BLACK SUN MATHIAS KHRAN











se pose toujours le problème
du mystère des forces génératives



ici sur terre  
 en silence et avec souplesse



la forme n'existe que répétée



un jour ou l'autre

sur la neige mes pas à peine  
PAS    

  un jour ou l'autre


tôt ou tard     peut-être maintenant

la plus calme absence 



donnez-moi
la plus calme absence


la plus pure perte




donnez-moi
la plus pure perte




bientôt le mot feuillage
lui 
ce grand fouillu feuillage



aussitôt  un rien  

aussitôt
                          fondu



est-ce que cela s'appelle....eige ?






BORGES TIGER





un mouvement le vent

un peu de vent

le bras du vent


devra-t-il s'effacer en aval ?




signe que nul ne sait plus

la trace effacée depuis




qui peut déchiffrer le message du froid ?

qui peut déchiffrer la mémoire de l'hiver ?





assez pour me mener très loin

ne sait ce que seul le temps







DANY SCHUTT
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