mardi, décembre 31, 2013

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1 min

CRJ

INFINI PAR ADDITION

les détails peuvent être localisés

7 min

en apparaissant....la levée du jour

14 min

jour
je te regarde grandir au bord de la vitre

16 min

que rentre dans ce que tu noteras
quelque chose comme jour
(ADB carnet 3 page 9)

19 min

mettre à jour....comme dans le jour

33 min

variable faible ou nul
l'incompréhension tient l'espace vif

38 min

Mardi 31 décembre
fins nuages élevés  devenant
plus épais le soir

18 h

se détacher...se porter ailleurs

29 déc

passage d'une brume

dimanche matin

fenêtre






Photographie
L.V. Emma
ici
























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Mathieu Bernard - Reymond













Vous êtes ici


































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lundi, décembre 30, 2013

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Je vais où j'aime et suis aimée,
dans la neige ;

je vais aux choses que j'aime
sans pensée de devoir ni de pitié ;



H.D. 
Trilogie














Photographies Carmen Spitznagel





















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81   le vent a disparu

82   il attend

83   j'ai oublié les nus

84   je vivais ma vie

85   une âme en est capable

86   elle fusionne l'avenir lointain

87   elle explique les symboles du passé

88   sa présence est un bleu spectral

89   un ultime rayon

90   rêve

91   vision

92   les grandes étoiles

93   leur force génératrice

94   l'éternel désir

95   le désir d'équilibrer

96   la variante éternelle

97   la longue ombre-sur-la-neige du pin

98   je est signifié par un horizon

99   dans un coin reculé j'attends

100  la randonnée dans le vide




FIN



































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La liste de liquides 
de Dieu
















Il tenait
le livre de vie ouvert à

PLAISIR

Il dressa
la liste suivante




Alcool
Sang
Gratitude
Mémoire
Semence
Chant
Larmes
Temps





Car j'ai façonné leur chair comme un tamis






de l'eau liquide sur
ENCELADE

Verre
Ironie et Dieu






















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dimanche, décembre 29, 2013

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Réminiscences




















je voyais
le drap sur la gauche et de même

le fantôme
apparut sur la gauche du château


les deux images
étaient superposables




je devais
m'étonner davantage

des histoires
de l'oeil










Photographie
K.Schoenberger



Eilean Donan Castle
ici

















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Un immédiat antérieur


















l'image s'accorde 
bien à ce leurre temporel


Ophélie



nette
surprise
encadrée




elle est déjà
(encore, toujours)



un souvenir


l'être 
de la photographie

n'est pas
de représenter mais de remémorer






Fragments d'un discours amoureux
de Tel Quel vers un autre Tel Quel






















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NOTE











de l'homme noble
identifie l'homme céleste

avec
l'homme intérieur



Nouveau / Jeune

Ami / Noble




bien bienheureux bon
bonté

dépouillé
dépris déprise

désert désir
détaché

détachement




Photographie 
Maroesjka Lavigne























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Maroesjka Lavigne
















Natsha
Viewpoint
Boat







































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Je cherche 
et j'ai trouvé des poèmes au bord de la mer, 

comme on cherche
des fragments de bois ou de pierre 

étonnamment
travaillés et polis par les flots.



Ces poèmes 
résultent eux aussi du long travail,

du long séjour
de quelque chose dont l'origine, la nature première


m'échappent
(comme je ne saurais dire d'où viennent ce galet, 

ce poisson de bois lourd), 
dans un milieu laborieux qui est moi-même - 

conscience 
ou inconscient continuellement en mouvement.


Les plus gros blocs d'expérience
doivent à la longue s'y réduire en formes nécessaires


et singulières, 
complices des yeux (du lecteur).



Il m'est arrivé de retrouver
la poésie, après des mois de silence.





Esprits Nomades





















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Lumineux / Transparent

Transparent / Sombre

Innommé / Inconnu

Commencement / Fin

Pareillement / Tranquillement

Vêtement / Maison

Maison / Forme

















L.A.Photographies le Clou Décembre 2013

























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Quotidien = Stupéfaction



ce vent qui nous viens du lointain espace






quelle syntaxe expose ces relations

ces tortillons ces hélices ces filaments ?


entre ces énigmes

choses se présentent sous forme de discours



cascade buisson homme immobile 

arbre chemin marcheur ciel




la tache consiste à voir l'énigme




M.H.
R.B.D.




VE


























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samedi, décembre 28, 2013

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18







il est avantageux
de traverser les grandes eaux




avant
le point de départ   trois jours

après
le point de départ   trois jours

au pied 
de la montagne souffle le vent




la réplique
et l'envers et l'ailleurs

surface-réponse





cela réclame une amélioration






tous les hommes
ne sont pas tenus de se mêler

aux affaires du monde



venin
poison
une situation qui s'altère






la ville
est là   mal éclairée  en désordre

un personnage désarticulé
ne pouvant ni tomber ni tenir debout






transformer 
le poison en remède

mettre
un terme à une dispersion































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Kilian Schoenberger






























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vendredi, décembre 27, 2013

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Les images dans les mots,
recueillies dans les mots,
incluses


comme dans l’ambre des souvenirs.
Les images dans l’esprit
dans l’espace
intime entre le monde et le regard 


déposées sous les paupières ;


espace sans lieu où elles reviennent, à leur rythme
où elles tournent, se projettent,
poussière d’impressions 


elles reviennent, elles tourbillonnent,


...



Aux bords des mondes



Photographie
Irene Suchocki, Ordinary Silence, 
Iceland, June 2013














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Mot / Présence

Présence / Poëme

Bien / Désert

Ici / Là

Loin / Près

Profond / Haut

Ceci / Cela






VersantEst

















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tu peux vivre un truc comme ça

en dansant

en te laissant bousculer par la foule

en hurlant dans la rue

ou en restant là 

écoutant tranquillement









Photographie Kare Gade
avec P.Blackburn























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Présence !














ouvert
à l'espace de l'âme

se laisser toucher autour
des mots par ce dont ils sont

par la présence !







le Poëme voit dans le monde
la surabondance du Créateur

qui réduit la portée même
des beautés de ce monde






le Poëme ne chante pas l'absence du Créateur
n'insiste pas sur son invisibilité ni sur son indicibilité

le Poëme insiste sur la Présence du Créateur
Présence que le creux de chaque chose désigne.





Maxence Caron
Le Chant du Veilleur

Photographie Oregon Dreaming



















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M.N.




















Aujourd'hui l'horizon

Navire / Corset

lumineusement léger




la loi est de soleil et d'étoiles



Roue / Pression

Pression / Voyage

Voyage / Main



il marche 
                      il fait corps






il marche sur le pont






Rythme / Pente

Pente / Mouvement

les mouvements prudents    
simples



il nomme les étoiles





laborieuse exactitude





Volonté / Capitaine

Source / Pouvoir




arabe et tendre 
est son amour pour les chiffres



ressentiment 



Rire / Amour

Rire / Moqueur

Amour / Brutal


chat maigre et solitaire


lui aussi se déplace





















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Matt Niebuhr
































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jeudi, décembre 26, 2013

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Lucidité / Chemin

Chemin / Désert

Désert / Merveilleux

Large / Loin

Loin / Mesure

Désert / Temps

Temps / Lieu





















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Publié en 1967, Villes est le premier livre de taille de Paul Blackburn. Il regroupe des poèmes écrits dans les années 50 et 60 et le livre est organisé si l’on peut dire géographiquement : New York – la France (qu’il n’aime pas tellement, voire qu’il déteste) – New York – l’Espagne (qu’il aime beaucoup) – New York. Les poèmes sont très majoritairement écrits autour de trois motifs : l’errance dans les rues & les parcs ; les femmes ; les voyages en train et en métro.


A partir de la fin de 1967, Paul Blackburn commença de composer des poèmes au jour le jour. Ces années-là semblent marquer une sorte de pause heureuse dans sa vie, induite par la rencontre de Joan et la naissance de son fils Carlos, en 1969, lesquels sont des personnages récurrents de ces pages. En décembre 70, on diagnostique un cancer de l’oesophage à Paul Blackburn. Il continue à écrire, et à fumer, considérant la mort avec un détachement volontaire. Après sa mort, Robert Kelly réunira les poèmes épars dans le volume de Journal.










Les Pâturages de l'oeil





Des floculations de cirrus suspendus

                                                                          précipitent

dans le tube du ciel au-dessus de la rue,
couvrent d'un toit l'oeil vieillissant dans sa flaque
                                                                 enfermant ses

reflets sous une croûte de glace
                                                                            Crac

Sourd, mais
l'oeil regarde dehors
et des rangées de moutons aléatoires paissant au-dessus du parc
se nourrissent
de la seule herbe qu'il y a en ce matin d'hiver

                              /


dans l'esprit

l'oeil, oui

vieillissant dans sa flaque,

mais ouvert .

O U V E R T

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P.BLACKBURN

Villes suivi de Journaux

traduit par Stéphane Bouquet

série américaine
José Corti























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