mercredi, août 22, 2012

.
















Ils se cherchent des retraites, des maisons dans les champs, au bord de la mer, dans les montagnes. Et moi aussi, d'habitude, je désire vivement les mêmes choses. Mais tout cela n'est-il pas très sot, quand je peux, à l'heure que je préfère, me retirer en moi-même ?


Nulle part, en effet , l'homme n'a de plus paisible retraite, et de mieux protégée contre les ennuis, que dans son âme, surtout s'il porte en lui-même des principes dont la vue lui procure une tranquillité immédiate.

M.A.


L.A.Photographie S.Maria de Aracoelie Rome juillet 2012
.
.
.
.
.
.
.

.
.
.
.
.

EUCOSMIE









Eucosmie : l'ordre qui résulte de l'accord avec la nature.

Ne tarde donc pas à t'assurer cette retraite-là,
et deviens-y un autre homme.

Qu'il s'y trouve des préceptes courts et élémentaires,
dont la subite rencontre suffise pour effacer en toi tout chagrin
et qui te renvoient,
sans que tu t'en irrites,
aux difficultés qui t'attendent.




Biopsie
petite saisie rapide d'un texte

 Isabella Pariente-Butterlin

pour marcher et nager mieux
les jours....





Soi dans une bulle soi.



Soi recentré. Compter quatre. Respirer. Vivre. Replonger sous la surface. Dans le monde calme et transparent sub-aquatique. Compter quatre. Ne plus penser. Un. Deux. Trois. Quatre. Respirer. Aspirer l’air. Une bouffée rapide. Replonger. Recompter quatre. Se recentrer. Se concentrer. Ne pas se tromper. Compter quatre. Assurer le rythme. Ne pas le perdre. Quatre mouvements. Une respiration. Rien d’autre jusqu’à la fin. La fin de quoi ? Pour une fois on connaît la fin.



La fin de la ligne. Pas encore la fin.



Recommencer. Quatre mouvements. Une respiration. S’en tenir à ça. Tout ce qu’on sait du monde. Monde transparent à ce moment précis du temps : quatre mouvements, une respiration. Ça suffit pour tenir. Jusqu’au bout. Au bout de soi. Tenir. Encore un peu. On n’y arrivera pas. Pas au bout. Encore une fois. Compter quatre. Respirer. Rien d’autre. Compter quatre.



Les pensées suivent. Ce qui compte, c’est respirer.

IPB










Arbre Pin pulmonaire


Respirer. Rien d'autre. Compter quatre.
Oui compter quatre c'est bien.



L.A.Photographies, Capitole Rome juillet 2012
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

La durée de la vie d'un homme ? Un point .













Sa substance ? Un flux. Ses sensations ? De la nuit. Tout son corps ? Un agrégat putrescent. Son âme ? Un tourbillon. Sa destinée ? Une énigme insoluble. La gloire ? Une indétermination. En un mot, tout le corps n'est qu'un fleuve ; toute l'âme, un songe et une fumée ; la vie, un combat, une halte en pays étranger ; la renommée posthume, c'est l'oubli. Qui donc peut nous guider ? Une seule et unique chose, la philosophie.


Alors que Rome est menacée à ses frontières par les barbares, l'empereur Marc Aurèle ( 121-181) note chaque jours, dans un dialogue avec lui-même, les réflexions et les déceptions que lui inspire le monde. De grande pages, émouvantes par leur humanité, qui disent les tourments d'un homme et la sérénité dans le stoïcisme.







L.A.Photographie,
 Rome juillet 2012
.
.
.
.
.
.
.
..

..
.
.
.
.
.