dimanche, juin 17, 2012

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Cy Twombly


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Je me suis obligé à voir

J'ai vu

J'étais à la fois surpris et séduis par ce que

Je voyais

J'avais envie de m'y identifier


Je n'ai pas besoin de me rendre dans un endroit précis pour voir.
Les visions sont partout.

Essie Parish, chaman indien Pomo



André Breton :

L'oeil existe à l'état sauvage.

Incipit du surréalisme et la peinture (1928)
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Rêve avec le jour
Rêve toute la montagne
Rêve dans l'exiguïté de ta chambre

Rêve cette figure
Rêve la fugitive
Rêve sur un abîme
Rêve sur le vif
Rêve sur le champs validé
Rêve à contre-jour
Rêve par coup de vent
Rêve par escarpement
Rêve une poussiéreuse illumination
Rêve battement
Rêve géants
Rêve un réel exemplaire
Rêve sur les lointains
Rêve soleil rêve où le soleil
Rêve espace rêve rapides
Rêve buis rêve verticale
Rêve trait

Rêves
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à la nouvelle lune !

L.A. encre & photographie juin 2012
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Petite leçon  II

USELESS

Inutile
Inutile
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Maria Aranguren


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Un évènement magique

(pour que le linge soit blanc)


Pendant qu'on fait la lessive, quelqu'un entre et dit :

J'ai vu un cygne.

Le linge sera alors propre et blanc.

Par contre, si quelqu'un dit :

J'ai vu un corbeau

La lessive sera fichue.


[Suède].
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Petite leçon    I


MORNING SUN


Soleil du matin
Soleil du matin
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Louise Kikuchi












WARM WIND
makes the pines
TALK DEEP




JACK KEROUAC




Les pins avec profondeur
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La victoire avant tout sera
De bien voir au loin
De tout voir
De près

Et que tout ait un nom nouveau
Guillaume Apollinaire





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Denis Oppenheim





Compression
 poison Oak
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Kidikidikidi

Kadan
Kadan
Kadan

dada i i dada i i

Ota papa
Ota papa

Ota
Ota
Ota

SrapidoStrapido

Ota rapido
Ota rapido

Rapidorapidorapido

Kilzi
Trakilzi
Kilzi
Trakilzi

Bara bama bara bama

mincemincemincemince

Avec A.A CI-GÎT 1948 et mon désordre






Les mots n'ont aucun sens, mais le chant signifie
Prends-le, je te le donne

Un informateur Navajo,
 s'adressant au Père Berard
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Chants maoris ou altaïques, cérémonies indiennes, épopées et louanges d’Afrique, hymnes d’Egypte ou du Pérou, cosmogonies d’Asie centrale, du pays Dogon, d’Australie, légendes d’Irlande et de Chine, inscriptions sumériennes, rites de possession, définitions aztèques, « poèmes en prose » esquimaux... Les Techniciens du sacré présentent tout d’abord un panorama divers et cohérent, un corpus exemplaire de textes « traditionnels », de toutes provenances géographiques et temporelles. Mais loin de s’en tenir à une approche strictement documentaire, Jerome Rothenberg a composé son ouvrage comme une anthologie « active », inscrite dans le présent, développant au fil de nombreux Commentaires, un singulier parallèle entre ces textes immémoriaux et la poésie du XXe siècle.

    Selon lui, les diverses révolutions modernes ont en effet replacé les créateurs (et singulièrement les poètes) dans une posture qui n’est pas sans équivalent — au moins à titre analogique — avec celle des chanteurs, chamans ou devins des sociétés dites « sans écriture », en leur confiant le soin d’arpenter les domaines que recouvre la part obscure du langage : le rêve, les visions, la parole des morts...

 

Composé au beau milieu de la grande tornade utopique et rebelle des années 1960, ce livre a eu outre-Atlantique une influence notable sur la poésie de son temps. La version qu’en propose Yves di Manno rouvre aujourd’hui ce débat, dans le contexte français.

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Les techniciens du sacré
Anthologie
de Jerome Rothenberg
version française établie par
Yves di Mano

José Corti
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porte-soleil
porte-terre
porte-lumière
porte-paille

porte-vent
porte-sol

porte-pas  ------- sous le pas seulement----porte-accueillir

seulement accueillir au jour


porte-face-----porte-glacier----porte-d'eau

porte la face d'eau des glaciers
porte l'inhabité

porte-hauteur
porte-lointains

porte-appui-------porte-souffle
porte mon appui au souffle

porte-ouvre-----porte-encore



et s'ouvre et   s'ouvre et porte  encore
encore
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Ascending Stairs



Eadweard Muybridge



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La répétition & la monotonie
ont des pouvoirs qu'on ne saurait sous-estimer.

Comme le disait une dame à M.Junod après avoir entendu l'histoire de Nabandji, la jeune fille qui mangeait des crapauds :

Jamais je n'aurais pensé que la monotonie
puisse avoir tant de charme.

Charme au sens ancien.


















Matt Lief Anderson
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