vendredi, janvier 20, 2012

Filippo Minelli
.

.
.





.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

Il dit de tenir toujours à sa disposition une petite barque
ou un petit bateau afin de ne pas être écrasé
par la foule
.
.
.
.
.




.
.
.
.
.
A l'origine ce livre avait pour titre : Noise.
















Noise est un vieux mot, de l'ancien français, qui dit le bruit et la fureur, le tumulte des choses et la haine des hommes. Noise désigne le chaos. Ce livre tente de décrire d'aussi près que possible ce qui, dans la nature ou la culture, est chaotique et multiple. C'est un livre des commencements.

Parce qu'il essaie d'écouter la formation fragile des choses et messages à partir de cette rumeur, ses premiers lecteurs ont voulu qu'il se nomme : Genèse. Mieux vaut prendre ce mot dans son sens le plus humble et le plus foisonnant pour éviter la mésentente : petites naissances, devenirs nombreux, possibles abondants, évanouissements.

Vénus apparaît, dit-on, au-dessus des eaux. Quel est donc l'état de la mer, à l'aube de sa venue ? Elle est tumultueuse, agitée, dangereuse. La mer est bruyante, Vénus est turbulente.

Avec M. Serres
.
.
.
.
.
.
.
La main   vos mains      des yeux d'argent























.
.
.
.
.
.
.
.
La forme information phénoménale se délivre















du chaos bruit de fond,
le connaissable et le connu naissent de
cet inconnu-là.

Michel Serres ,  La belle noiseuse
.
.
L'oeuvre est connue connaissable


.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
L'oeuvre est faite de formes
se fait de temps
est un accord sûr

Le chef-d'oeuvre tremble de bruits
est source des temps
et ne cesse pas d'appeler



Le chef-d'oeuvre est inconnu
.
.
.
.
.