jeudi, mai 31, 2012

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Agathla Pic  El Capitan

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Aghaata Navajo county Arizona
un érodé bouchon volcanique
de 438 m
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Lecture
d'un chant

Comme
Stylite
qui plaçais sa cellule
au sommet d'une colonne
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mercredi, mai 30, 2012

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Bulle

Globule
sphérique






rempli de gaz qui se forme
 (ou s'est formé)

dans une matière à
l'état liquide





Elle soufflait avec une adresse
de jeune fille
les sphères
parfaites et fragiles

Violettes
Vertes et dorées
Qu'elle regarde changer
Se fondre et disparaître



Insaisissable grâce
Dans son élastique
Transparence



L.A.Photographies,
Cochette mai 2012
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Tout petit centre de tir





Je me concentre...










C'est un art de la projection immédiate de soi dans des cibles, qu'elles soient immobiles ou en mouvement. Les yeux sont dans l'objet, on clique, les yeux fermés, sur soi-même. Le feu est direct, il vient du cerveau transformé en coeur. Je n'ai jamais eu envie de tirer sur rien de vivant, ni homme ni animal. En revanche, l'exercice me rassure. En réalité, je me suicide en douce, et je m'en tire instantanément. Je sors plus léger, je laisse derrière moi mon ombre.


Philippe Sollers,
Les voyageurs du temps
Gallimard 
P: 19.



L.A. photographie la Rochette mai 2012



Rater
Dans la société

Rater mieux
Rater encore
Rater mieux encore comme dit l'autre

Cela n'a pas trop d'importance

Mais dans la vie
efforcez-vous de ne pas
Rater la cible

L'entraînement est quotidien  !
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A peine.
En retard.
Les filés.



Sans doute.
Répété.
Glissant.
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Luna
en sa bulle



L.A.Photographie la Rochette mai 2012
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Bientôt en pente douce le chemin de mousse
Descend juqu'aux premières marches du perron.




Il semble que l'entrée des demeures d'emblée
Permette de franchir le seuil d'une foulée.

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?
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Le feu.
Le tableau.

Soupirail
Aperçu.

Croissance.
Investir.
Inquiétude.

Flou.
Espace.


Nouvelle.
Ramures.
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Walter De Maria













Mile long drawing
two chalk lines

Linea en el desert
de Tula Nevada
1969



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Approcher.
Origines.
L'instinct.
En deçà.
Stylites.
Zones.
Emporté.

Limbe.
Mue.
Doubles face.
Âme.
L'architecte.

Note.
Outrages.
Mesure.
Louvre.
Vivants.
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Tammi Campbell











is a visual artist based in Saskatoon, Saskatchewan CANADA.
The image above is from Campbell’s ongoing series
of silent letter/drawings to Agnes Martin
 (b. Macklin, Saskatchewan, CANADA).



"My interest is in experience that is wordless and silent,
and in the fact that this experience can be expressed for me
in art work which is also wordless and silent".

Agnes Martin



How does one respond to the ineffable?
The Dear Agnes series is a collection of silent letters
in response to drawings Agnes Martin’s work.
Campbell writes a letter to Agnes each time she enters her studio.

 http://campbelltammi.com/
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Le vol.
Le chemin.
Le sort.
L'embellie.
Le foie.
Patrie.
L'oeil.
Habitat.
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Rafal Borcz



















ici.
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lundi, mai 28, 2012

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Spiral Jetty



Robert Smithson and Richard Serra 1970
on the site of Spiral Jetty














La spirale est un cercle spiritualisé.

Dans la forme hélicoïdale
le cercle
délové
déroulé
a cessé d'être vicieux

il a été rendu libre

Je suis arrivé à cette conception au temps
où j'étais écolier

Une spirale colorée dans une petite boule de verre

voilà comment je me représente ma propre vie....



Jetée en spirale



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Non-sens !

Non-sens !!

Non-sens !!!

Reste dans ta hutte !

Chut garde silence !

La loi ne t'autorise pas à crier .





Je plante l'estoc de ma plume
               dans ta posterne en pot de chambre.



2964/477
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Cinquantième jour




Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer." Actes 2:1-4
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Les beaux jours


L.A.Photographie Beaufort,
Pentecôte 2012 Luna & Johan
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Carl Andre



I am not Waiting
1972
ink on paper
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Beau Fou
Vieux

Belle Folle
Vieille



Eau pétillante
Eau minérale naturelle

Renforcée au gaz de la source


Voilà ma félicité

Félicité de Poète et de Bouffon




Pensée cryptée
Qu'il me faut préserver
Pour me sauver moi-même
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Esprit libre et gai
comme l'air

Favorable à l'évolution diurne et
aux brises thermiques

Avec Prudence
et autres poèmes
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Christina Z Anderson


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" Qui va là ?
- Moi, je, Laurence Stern... l'incomparable pasteur qui a envoyé sa soutane aux mites et s'est débaptisé dès qu'il a tâté de l'encrier...ainsi défroqué et renommé, recomposé à neuf dans mon corps verbal, vous pouvez bien m'appeler Tristram ou Yorick mais je vous le dis tout net : je préfère de beaucoup que vous m'appeliez l'auteur. Comme disait l'autre, je est un autre et j'en suis l'auteur. "

Est-il possible de préméditer un best-seller ? D'être une star médiatique et d'avoir du génie ? Le succès repose-t-il toujours sur un malentendu ?
Telles sont quelques-unes des questions posées par le destin emblématique de Laurence Stern (1713-1768), pasteur anglais libertin, écrivain excentrique, inoubliable auteur de Vie et opignons de Tristram Shandy et du Voyage Sentimental admirés dès leur parution à travers toute l'Europe.

Mais au-delà de cette incroyable "success-story" littéraire et des interprétations convenues depuis plus de deux siècles, l'écrivain le plus libre entend surtout mettre en lumière les véritables ressorts secrets du génie sternien : dynamitage ludique du roman familial, réactivation offensive des auteurs classiques, subversion jouissive du temps, invention de l' "autofiction vécue", satire sexuelle. Empruntant les voies successives du récit, de l'essai, de la biographie et de la fiction (notamment à travers un long dialogue drolatique de l'auteur avec le spectre de Sterne), ce livre montre pourquoi Sterne a pu être qualifié par Nietzsche d' "écrivain le plus libre de tous les temps", et prouve qu'on peut encore l'être.
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samedi, mai 26, 2012

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Shakespeare and company
Paris
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Table

Au lecteur
D'un crâne à l'autre

Anatomy of joy


Voyage au bout de la fièvre

Éros Éros Éros
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Le Lisboète









Ajourne toute chose.
On ne doit jamais faire aujourd’hui
ce qu’on peut aussi bien négliger de faire demain.
Il n’est même pas besoin de faire quoi que ce soit,

ni aujourd’hui ni demain.

Ne pense jamais à ce que tu vas faire.
Ne le fais pas.
Vis ta vie.
Ne sois pas vécu par elle.
Dans la vérité et dans l’erreur,

dans le plaisir et dans l’ennui, sois ton être véritable.
Tu n’y parviendras qu’en rêvant,
parce que ta vie réelle, ta vie humaine,
c’est celle qui, loin de t’appartenir, appartient aux autres.
Tu remplaceras donc la vie par le rêve,
et ne te soucieras que de rêver à la perfection.

Dans aucun des actes de la vie réelle,
depuis l’acte de naître jusqu’à celui de mourir,
tu n’agis vraiment : tu es agi ;
tu ne vis pas, tu es seulement vécu.

Deviens aux yeux des autres un sphinx absurde.
Enferme-toi, mais sans claquer la porte, dans ta tour d’ivoire.
Et cette tour d’ivoire,
c’est toi-même.
Et si l’on vient te dire que tout cela est faux,
est absurde, n’en crois rien.
Mais ne crois pas non plus ce que je te dis,
car on ne doit croire à rien.

Méprise toute chose,
mais de façon telle que ce mépris ne puisse te gêner.
Ne crois pas que ton mépris te rende supérieur.
Tout l’art du noble mépris est là.



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Fernando Pessoa

(Bernardo Soares)
Le Livre de l’intranquillité
(Livro do Desassossego)
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Cristina Garcia






Rodero black rock
City burning man
festival
 2001
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Tôt ce matin
j'ouvre
la fenêtre

Ciel très beau et très lisse

Dans le pré
deux chevaux

un noir et
un blanc

La voix  très belle de  Boris V.  Trintignant

Pourquoi que je vis

Parce que
c'est joli
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Vendredi 
25.05.  20 : 14
 développement
vertical

écume explosive


Étincelle ou éclair

sa résonance
est

le tonnerre
















L.A.Photographies
Villard sur Doron mai 2012
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vendredi, mai 25, 2012

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Colter Jacobsen



clair de lune 2008
graphite on record sleeve
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un tout petit
très très
grand

pas

la lune alentour
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Leçon












cherchant à me rapprocher du territoire
trying to get in touch with the territory
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Tout ce qui est irritant

désagréable
insupportable
piquant

comme certaines paroles

Paroles d'Ortie


Moi je les aime
les orties

Infusions d'
    enfance







.retour
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Il y a des fleurs en grappes
en ombellifères
telles que celles de la carotte




Qui porte des ombelles
Pédoncule ombellifère







en belle ordonnance dans leur nef aérée un peu plus haut que l'herbe sombre et vague... sans que cette impression d'ailleurs fugitive et un peu fade elle-même, effraie le moins du monde Jaccottet...



Parmi les plantes ombellifères (ou ombelliféracées),
on rencontre :






ache
aneth
angélique
anis
berce
carotte
carri
céleri
ciguë
coriandre
cumin
panais
panicaut
persil











L.A.Photographies Briey mai 2012
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Pistes Traces  Sentes    Foulées












Dans les dactyles et les renoncules aussi
mon pas a dessiné
une vague voie
comme ces foulées légères
laissées dans cette molle surface
d'herbes hautes


L.A.Photographie  Briey mai 2012
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du substantif  sikatRis














marque   entaille   stigmate  

trace

signe   scarification   
                     empreinte   couture

brèche  blessure    lézarde  balafre  

  défiguration

souvenir    taillade  

     mutilation




CICATRICE

de tissu atrophique


adhérente
chéloïdienne
difforme
enfoncée
exubérante
indélébile
ombilicale
vicieuse










L.A.Photographies
Briey mai 2012
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Kerouac





Poussière est le regard,
Obéir est son devoir.









Seul par la pensée
L'os est présenté.

Le feu n'a d'autre aliment
Que des actes ardents.

Seul l'esprit
Telle flamme de sympathie.

Lunaire eau
Apparaît très bientôt.

L'esprit est l'océan
Par lequel l'eau s'entend.

Dans les arbres le vent
Souffle mentalement.

Le vent profondément s'éveille
Du vide du sommeil


Jack Kerouac
1955
 ?
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Ma vie sur la route



Sam Riley, Sal Paradise



J'ai rencontré Dean après la mort de mon père

J'étais un jeune écrivain qui essayait d'avancer









 Garret Hedlund, Dean Moriarty

 Kristen Stewart, Marylou






L'adaptation du roman emblématique de Jack Kerouac
un film de Walter Salles








Jack Kerouac

«Le livre a acquis la réputation d'être une sorte de truc anarchiste (…),
ce qu'il n'était pas comme vous le savez.
C'était vraiment l'histoire de deux potes catholiques,
parcourant le pays à la recherche de Dieu.»

Que cette quête mystique n'ait pas été celle de la middle class lectrice du Reader's Digest, que vomissait Kerouac, c'est évident.

Qu'elle ait impliqué pour les deux héros de Sur la route, ainsi que pour leur auteur une rupture transgressive avec le monde et ses idoles, sociales ou politiques, personne n'en disconvient.

Qu'elle fût propice à l'errance, aux divagations, excès  en tous genres, aucun doute. Mais jamais Kerouac n'a confondu les moyens et la fin. Seul le but de la quête les justifiait et, contrairement à ses épigones et compagnons de route qu'il accusera de trahison («Ginsberg, ce faux prophète»), jamais il ne s'avisa de remplacer la révélation par la révolution. Ni ne confondit la béatitude avec ses artefacts mondains que sont l'amour et la paix, le sexe et la drogue.


Sur la route sorti en 1957, est supposé avoir été un évangile de la déréliction pour générations perdues enfantées par le consumérisme des Trente Glorieuses, cherchant leur salut dans l'auto-stop, la frénésie sexuelle, la Benzédrine ou le LSD.
Ces souverains poncifs sont en fait très éloignés de la vie et de l'œuvre de cet homme qui écrivait en 1951:

«L'Église est le dernier sanctuaire dans ce monde,
 le premier et le dernier.
C'est l'édifice tangible du Seigneur,
 j'en ai fini avec le mépris de quoi que ce soit qui la concerne.»
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