vendredi, mai 25, 2012

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Ma vie sur la route



Sam Riley, Sal Paradise



J'ai rencontré Dean après la mort de mon père

J'étais un jeune écrivain qui essayait d'avancer









 Garret Hedlund, Dean Moriarty

 Kristen Stewart, Marylou






L'adaptation du roman emblématique de Jack Kerouac
un film de Walter Salles








Jack Kerouac

«Le livre a acquis la réputation d'être une sorte de truc anarchiste (…),
ce qu'il n'était pas comme vous le savez.
C'était vraiment l'histoire de deux potes catholiques,
parcourant le pays à la recherche de Dieu.»

Que cette quête mystique n'ait pas été celle de la middle class lectrice du Reader's Digest, que vomissait Kerouac, c'est évident.

Qu'elle ait impliqué pour les deux héros de Sur la route, ainsi que pour leur auteur une rupture transgressive avec le monde et ses idoles, sociales ou politiques, personne n'en disconvient.

Qu'elle fût propice à l'errance, aux divagations, excès  en tous genres, aucun doute. Mais jamais Kerouac n'a confondu les moyens et la fin. Seul le but de la quête les justifiait et, contrairement à ses épigones et compagnons de route qu'il accusera de trahison («Ginsberg, ce faux prophète»), jamais il ne s'avisa de remplacer la révélation par la révolution. Ni ne confondit la béatitude avec ses artefacts mondains que sont l'amour et la paix, le sexe et la drogue.


Sur la route sorti en 1957, est supposé avoir été un évangile de la déréliction pour générations perdues enfantées par le consumérisme des Trente Glorieuses, cherchant leur salut dans l'auto-stop, la frénésie sexuelle, la Benzédrine ou le LSD.
Ces souverains poncifs sont en fait très éloignés de la vie et de l'œuvre de cet homme qui écrivait en 1951:

«L'Église est le dernier sanctuaire dans ce monde,
 le premier et le dernier.
C'est l'édifice tangible du Seigneur,
 j'en ai fini avec le mépris de quoi que ce soit qui la concerne.»
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