mardi, juin 21, 2011

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Michel-Ange, Piazzale Michelangelo.



L.A. photographie, Florence, juin 2011
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Le David de Michel-Ange ( 1501-1504 )





Il mesure 4,34 mètres de hauteur ( 5,14 mètres avec le socle ) et il est tiré d'un bloc de marbre blanc de Carrare, laissé à l'abandon après l'échec d'autres sculpteurs. Michel-Ange a su tirer parti de l'étroitesse du bloc de marbre et contourner un de ses défauts ( une brèche dans laquelle il a creusé l'espace entre le bras droit et le torse). Michel-Ange a représenté David, une fronde à la main, juste avant son combat contre Goliath. Initialement placé devant le Palazzo Vecchio, l'original est depuis 1873, exposé dans la Galleria dell' Accademia de Florence.
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Livre 1 Samuel chapitre 17 ( 45-51 )

David dit au Philistin " tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot ; moi je marche contre toi au nom de l' Éternel, le maître de l'univers, au nom du Dieu de l'armée d' Israël que tu as insultée. (...) Dés que le Philistin se mit à marcher vers lui, David courut sur le champ de bataille à sa rencontre. Il porta la main à sa gibecière , y prit une pierre et la lança avec sa fronde. Il frappa le Philistin au front et la pierre s'y enfonça. Le Philistin tomba le visage contre terre. Ainsi avec une fronde et une pierre David fut plus fort que le Philistin ; il le frappa et le mit à mort sans avoir d'épée à la main. Il courut, s'arrêta près du Philistin et prit son épée en la tirant du fourreau. Il l'acheva et lui coupa la tête. Voyant que leur héros était mort, les philistins prirent la fuite.
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David
la virtus fiorentina dans un contrapposto










Le contrapposto apparaît dans la sculpture grecque à la fin du VIe siècle av-J-C. et marque la transition entre l'art archaïque et le premier classicisme. L'attitude permet d'introduire du dynamisme dans la composition, tout en soulignant la cohérence du corps et le lien des différents muscles entre eux. Le côté de la jambe d'appui ( standbein en allemand ) subit une pression vers le bas du fait de la gravité, alors que le côté de la jambe libre ( spielbein ) est animé par l'élan vital, qui résiste à la gravité. La musculature du torse met particulièrement en évidence les deux mouvements : le côté de la jambe d'appui est comprimé et l'autre relâché.







L.A. photographies, Le David de Michel-Ange,
 piazza Michelangelo, de l'ouest vers l'est, Florence juin 2011
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Michel-Ange, piazzale Michelangelo.



L.A. photographie, Florence, 2011
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Deux enlèvements dans la Loggia dei Lanzi



L' enlèvement des Sabines de Giambologna
 ( 1579-1583 )

Elle représente trois figures

 un homme soulevant une femme au-dessus
 d'un deuxième homme accroupi

Elle fut sculptée à partir d'un unique bloc de marbre.



L'enlèvement de Polyxène de Pio Fedi,

seule statue moderne datant de 1886.



Polyxène, elle fut aimée d'Achille qui la vit pendant une trêve lors de la guerre de Troie. Il la fit demander en mariage à Hector. Le prince troyen la lui promit, s'il voulait trahir le parti des Grecs ; mais une condition si honteuse ne put qu'exciter l'indignation d'Achille, sans cependant diminuer son amour. Lorsque Priam alla réclamer le corps de son fils, il mena avec lui la princesse, pour être plus favorablement reçu.



L.A. photographies, Florence 2011
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L'enlèvement des Sabines,
dans la peinture, la sculpture et... la photographie



Nicolas Poussin vers 1640

L'enlèvement des Sabines est un épisode de la mythologie romaine durant lequel la première génération des hommes de Rome se procure des femmes en les volant aux familles voisines des Sabins. Relatée par Tite-Live et Plutarque, cette histoire fournira un sujet à de nombreuses oeuvres d'art de la Renaissance et de la post-Renaissance puisqu'elle réunit des exemples propres à montrer le courage et la hardiesse des anciens Romains tout en ayant l'opportunité de dépeindre des personnages à moitié nus en lutte intense et passionnée.



L'enlèvement des Sabines Pietro Cortona
 ( 1596-1629) musée du Capitole, Rome

On retrouve des sujets similaires dans l'antiquité, comme la bataille entre les Lapithes et les centaures ou celle entre Thésée et les Amazones, ou dans le christianisme, avec le massacre des innocents.



Les Sabines ( 1796-1799 ) de Jacques Louis David

Le tableau ici ne représente pas l'enlèvement des Sabines mais le moment où les Sabines s'interposent pour arrêter la guerre entre Latins et Sabins.



Pablo Picasso ( 1962 ), centre Pompidou

Picasso peint plusieurs versions de l'enlèvement des Sabines



L'enlèvement des Sabines ( 1579-1583 )
Giambologna, Florence Loggia dei Lanzi.


Cette oeuvre est une prouesse technique : l'artiste fait tenir sur une seule base trois personnages dont les corps sont organisés sous une ligne serpentine. On y retrouve toute une série de spirales et de mouvements giratoires. Il n'y a aucune tension même chez la sabine enlevée par les romains et aucun élément ne sort de l'espace de la base. Ce groupe est une oeuvre du mouvement maniériste.


autre enlèvement...


Sabine, Polyxène ou Proserpine ?
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Toute conscience est conscience de quelque chose. ( E.Husserl )


Toute conscience est conscience perceptive. ( Merleau-Ponty )





Ce que j'essaie de vous traduire est plus mystérieux,
s'enchevêtre aux racines mêmes de l'être,
à la source impalpable des sensations.

J. Gasquet, Cézanne.
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Merleau-Ponty, l'oeil et l'esprit.



...l'homme devient vraiment le manipulandum qu'il pense être, on entre dans un régime de culture où il n'y a plus ni vrai ni faux touchant l'homme et l'histoire, dans un sommeil ou un cauchemar dont rien ne saurait le réveiller. Il faut que la pensée de science - pensée de survol, pensée de l'objet en général - se replace dans un " il y a " préalable, dans le site, sur le sol du monde sensible et du monde ouvré tels qu'ils sont dans notre vie, pour notre corps, non pas ce corps possible dont il est loisible de soutenir qu'il est une machine à information, mais ce corps actuel que j'appelle mien, la sentinelle qui se tient silencieusement sous mes paroles et sous mes actes. Il faut qu'avec mon corps se réveillent les corps associés, les " autres ", qui ne sont pas mes congénères, comme dit la zoologie, mais qui me hantent, que je hante, avec qui je hante, avec qui je hante un seul être actuel, présent, comme jamais animal n'a hanté ceux de son espèce, son territoire ou son milieu. Dans cette historicité primordiale, la pensée allègre et improvisatrice de la science apprendra à s'appesantir sur les choses mêmes et sur soi-même, redeviendra philosophie...



L'oeil et l'esprit est le dernier écrit que Merleau-Ponty put achever de son vivant. Installé, pour deux ou trois mois, dans la campagne provençale, non loin d'Aix, au Tholonet, goûtant le plaisir de ce lieu qu'on sentait fait pour être habité, mais surtout, jouissant chaque jour du paysage qui porte à jamais l'empreinte de l'oeil de Cézanne, Merleau-Ponty ré interroge la vision, en même temps que la peinture. Il cherche, une fois de plus, les mots du commencement,des mots, par exemple, capable de nommer ce qui fait le miracle du corps humain, son inexplicable animation, sitôt noué son dialogue muet avec les autres, le monde et lui-même - et aussi la fragilité de ce miracle.

Claude Lefort.
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Via De ' Pecori


L.A. photographie, Florence, juin 2011
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Via Dello Studio





L.A. photographies, Florence, juin 2011
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Palazzo Strozzi, 1489.
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Rude élégance. Symbole de l'orgueil patricien de la puissante famille Strozzi, condamnée à l'exil par Cosme l'Ancien. Rappelés à Florence en 1466, les Strozzi concurrencèrent les Médicis dans le commerce et dans la banque, puis allèrent à Lyon, où ils trouvèrent l'occasion de faire une nouvelle fortune.





Le palais Strozzi accueille des expositions temporaires...



Affiche de l'exposition
 Picasso, Miro, Dali.

L.A. photographies, Florence juin 2011
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Passé Présent
passegiata nell' oro del tempo
un pied dans chaque instant.



J'entends mieux maintenant tout ce que porte ce petit mot :
                               voir.


Léonard invoque une science picturale qui ne parle pas par mots ( et encore bien moins par nombres ), mais par des oeuvres qui existent dans le visible à la manière des choses naturelles, et qui pourtant se communique par elles à toutes les générations de l'univers.

L.A. photographie, Florence, juin 2011
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