dimanche, janvier 02, 2011

Avec quel guide, à la suite de quel signe ?
Sur mer, vers le septentrion, la nuit, guidé par l'étoile polaire, située au point d'intersection d'une ligne droite tirée de bêta à alpha de la Grande Ourse, prolongée et coupée extérieurement à oméga, et de l'hypoténuse du triangle rectangle formé par la ligne alpha-oméga ainsi prolongée et la ligne alpha-delta de la Grande Ourse, Sur terre, vers le sud, une lune bisphérique, qui se révèle par des phrases imparfaites et intermittentes de lunaison à travers l'interstice postérieur imparfaitement occulté de la jupe d'une donzelle bien en chair et négligente qui déambule. Sa colonne de nuées pendant le jour.
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J.J.U. 2830/1041
Albrecht Dürer, l'adoration des rois mages, 1504
Florence, Galleria degli Uffizi
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Le deuxième des Rois mages est un autoportrait de l'artiste, qui, à son tour, en peignant ce tableau somptueux rend hommage à l'enfant jésus.
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La cabane s'appuie contre un mur puissant mais en ruine d'un édifice antique : en humaniste, Dürer insiste sur le thème de la continuité avec le monde classique et du renouvellement opéré par le christianisme.
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Les offrandes apportées en présent ont donné lieu à des interprétations diverses : selon la plus répandue, l'or est entendu comme un hommage à la royauté de Jésus ; l'encens est un symbole de la piété, de la prière et du sacerdoce ; la myrrhe, plante médicinale utilisée pour l'embaumement, évoque l'humanité physique et corporelle de Jésus, destiné à mourir et à être enseveli.
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Le couvercle du vase contenant la myrrhe représente un serpent, symbole de mort et de corruption.
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La présence d'un personnage coiffé d'un turban suffit à donner une touche exotique au cortège des Rois mages, en l'occurrence particulièrement peu nombreux.