vendredi, novembre 11, 2011

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Macedonio Fernández 

Argentin

1874-1952






Les historiens de la mystique juive parlent d'un type de maître appelé Zaddik dont la doctrine de la Loi est moins importante que le fait qu'il soit lui-même la Loi. Il y avait quelque chose du Zaddik chez Macedonio. En ces années-là, je l'imitais jusqu'à la simple transcription, jusqu'au plagiat passionné et plein de dévotion. Je ressentais Macedonio comme étant la métaphysique et la littérature. Ceux qui l'ont précédé ont pu resplendir dans l'histoire, mais c'étaient des brouillons de Macedonio, des versions préalables et imparfaites. Ne point imiter cette norme eût été une incroyable négligence.



     Définir Macedonio Fernández semble une entreprise impossible ; cela revient à définir le rouge en des termes qui appartienne à une autre couleur. Je pense que l'épithète génial, par ce qu'elle affirme, par ce qu'elle exclut, est peut-être la plus juste que l'on puisse trouver. Macedonio se perpétua dans son œuvre, au centre d'une affectueuse mythologie. L'un des grand bonheurs de ma vie, c'est d'avoir été l'ami de Macedonio et de l'avoir vu vivre.

Jorge Luis Borges 

extrait du texte de présentation de 
Elena Bellemort

     

Pour f. son coeur transparent

La plus grande espérance de Poésie est que le monde ( la contingence) ne soit que par acceptation de la conscience dans sa nature d'amour qui, en tant que telle, vit de l'identique et que par conséquent acquiesce à cette manière de l'identique : la régularité, l'uniformité.

Le maître de Borges

Macedonio Fernández

passa sa vie 
à se méfier des vérités acquises     
à imaginer l’envers du monde tel que le langage
l’a forgé



































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