vendredi, novembre 11, 2011

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LA SIESTA

Amour et Mystère
à toi, à qui j'ai de l'âme
accordé une si grande part
voudrais-je bien
lorsque ciel et terre guérit
la sorcière
divine lumière enchantée
t'emporter, ivres les deux seins
d'une même véhémence,
feu et feu,
sous les ombres mobiles,
sous la musique idyllique
que du bois
les cimes sonores versent.

Là où solitaire
l'arbre sa cime incline
et confondu
dans une pensée âpre
voit autour de lui se lever
de la sieste
la vision éblouissante.

La haute toiture azurée
en un feu vif en flammes
fébricitant ;
l'amoureuse terre blessée
interne.
Lorsque Terre, Ciel et Air
se rassemblent ;
vaincues nos deux âmes
en un rapt bienheureux.

Loin, les périmètres tremblants.
La Sieste Omniprésente gravite
où le temps fulminé
s'arrête.



L.A. Photographie,
 marche & lecture, plan d'eau Briey
octobre 2011
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1 commentaire:

  1. Bon, alors là on touche à du nectar et de l'ambroisie...
    Macedonio Fernández ! Borges doit être dans la joie...
    Sacré personnage de l'Ombre (lumineuse), un conteur,
    un homme dévoué à l'imagination, au verbe enchanté,
    et (surtout) à l'oralité. Macedonio parlait, et on l'écoutait,
    on l'écoutait avec dévotion. Macedonio c'était le Verbe,
    le Verbe qui s'était fait chair, parole, envol... la grâce.

    Merci Lionel, sublime siesta à temps suspendu...

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