L.A. photographie, février 2011
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
lundi, février 28, 2011
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Ryoko. De qui, quel livre lisions-nous ? Nos yeux ne heurtaient que le mur élevé, nous ne savions pas qu'il se servait de l'écran pour projeter son propre paysage à chaque lecture. Écrit dans un langage différent du nôtre, nous considérions de notre côté aussi que la part indéchiffrable est illisible. Non pas réconcilier ni accepter, mais pour trouver une voie par laquelle notre présence modifie cette terre de façon décisive, vérifie-le, souviens-t'en,
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Ryoko. De qui, quel livre lisions-nous ? Nos yeux ne heurtaient que le mur élevé, nous ne savions pas qu'il se servait de l'écran pour projeter son propre paysage à chaque lecture. Écrit dans un langage différent du nôtre, nous considérions de notre côté aussi que la part indéchiffrable est illisible. Non pas réconcilier ni accepter, mais pour trouver une voie par laquelle notre présence modifie cette terre de façon décisive, vérifie-le, souviens-t'en,
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dimanche, février 27, 2011
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Chaleur
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Chaleur latente, chaleur absorbée ou libérée au cours d'un changement
d'état sans changement de température.
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Chaleur sensible, chaleur qui entraîne une variation de la température,
par opposition à la chaleur latente qui est contenue dans la vapeur d'eau
jusqu'à ce que la condensation se produise.
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Chaleur spécifique, chaleur nécessaire pour augmenter d'un degré
la température l'unité de masse d'un corps.
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Dans la chaleur vacante ( André Du Bouchet ), l'aridité qui découvre
le jour. De long en large, pendant que l'orage va
de long en large.
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Chaleur
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Chaleur latente, chaleur absorbée ou libérée au cours d'un changement
d'état sans changement de température.
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Chaleur sensible, chaleur qui entraîne une variation de la température,
par opposition à la chaleur latente qui est contenue dans la vapeur d'eau
jusqu'à ce que la condensation se produise.
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Chaleur spécifique, chaleur nécessaire pour augmenter d'un degré
la température l'unité de masse d'un corps.
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Dans la chaleur vacante ( André Du Bouchet ), l'aridité qui découvre
le jour. De long en large, pendant que l'orage va
de long en large.
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Le personnage erre dans le marché. Ou plutôt, dans deux marchés. Et se transforme lui-même en texte - en lisant. Il s'agit ici de l'expérience physique de la lecture, et des modes de citation possibles : comment inviter les phrases d'un autre dans son propre texte, ou comment écrire après la lecture d'un livre.
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Ryoko Sekiguchi
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Deux marchés,
de nouveau
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P.O.L.
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samedi, février 26, 2011
On lui attribue
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trois livres sur la Justice, trois sur le Bien, trois sur les Dieux,
trois sur le Pouvoir,
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des biographies, des ouvrages sur le Bonheur,
le Courage,
le Vide,
le Ciel,
le Vent,
la Nature Humaine,
la Génération des Animaux,
le Coït,
le Sommeil,
les Rêves,
la Vue,
les Sensations,
le Plaisir,
les Couleurs,
les Maladies, le Jugement, les Forces,
les Machines métalliques, la Faim et l'étourdissement,
le Léger et le Lourd,
l' Enthousiasme,
le Temps, la Nourriture et la Croissance,
les Animaux qui font l'objet de discussions,
les Animaux de la fable,
les Causes,
la Solution des cas douteux,
les principes,
des Topiques, l'Accident, la Définition, le Plus et le Moins,
l'Injuste,
l' Avant et l'Après,
le Premier genre,
le Propre,
l' Avenir,
deux Preuves d'Invention,
et des commentaires dont l'attribution est discutée.
On ajoute des lettres qui commencent ainsi :
On dit de lui qu'il était si maigre qu'il mourut sans s'en rendre compte,
si bien que Diogène Laërce a écrit sur lui cette épigramme :
.
Il y avait un homme au corps amaigri, écoute-moi bien, par des frictions :
C'est Straton que je veux dire,
Qui naquit un jour à Lampsaque. Toujours luttant contre la maladie,
Il mourut à son insu sans s'en douter.
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trois livres sur la Justice, trois sur le Bien, trois sur les Dieux,
trois sur le Pouvoir,
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des biographies, des ouvrages sur le Bonheur,
le Courage,
le Vide,
le Ciel,
le Vent,
la Nature Humaine,
la Génération des Animaux,
le Coït,
le Sommeil,
les Rêves,
la Vue,
les Sensations,
le Plaisir,
les Couleurs,
les Maladies, le Jugement, les Forces,
les Machines métalliques, la Faim et l'étourdissement,
le Léger et le Lourd,
l' Enthousiasme,
le Temps, la Nourriture et la Croissance,
les Animaux qui font l'objet de discussions,
les Animaux de la fable,
les Causes,
la Solution des cas douteux,
les principes,
des Topiques, l'Accident, la Définition, le Plus et le Moins,
l'Injuste,
l' Avant et l'Après,
le Premier genre,
le Propre,
l' Avenir,
deux Preuves d'Invention,
et des commentaires dont l'attribution est discutée.
On ajoute des lettres qui commencent ainsi :
" Straton à Arsinoé, salut. "
.On dit de lui qu'il était si maigre qu'il mourut sans s'en rendre compte,
si bien que Diogène Laërce a écrit sur lui cette épigramme :
.
Il y avait un homme au corps amaigri, écoute-moi bien, par des frictions :
C'est Straton que je veux dire,
Qui naquit un jour à Lampsaque. Toujours luttant contre la maladie,
Il mourut à son insu sans s'en douter.
de la patience et de l'attention
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Devant le réel l'imagination recule, en revanche l'attention le pénètre... l'attention est attente, acceptation fervente, impavide, du réel, l'imagination est impatience, fuite dans l'arbitraire, éternel labyrinthe sans fil d'Ariane...
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Ceux qui possèdent en abondance ces dons sûrs et discrets sont le poète et le saint, tout deux médiateurs entre Dieu et l'homme, l'homme et la nature, l'homme et l'homme. Mais les saints que révère Cristina Campo n'ont rien à voir avec les chromos sulpiciens, ils sortent tout droit des enluminures sacrées. Si la foi exigeante et austère est, dans sa plus haute acceptation, " massacre et crucifixion des destins " , elle n'en est pas moins colorée, concrète et joyeuse - puisque tout ce qui est gai est divin.
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Monique Bacelli
CAMPO
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simple, rare, subtile, royale, vertigineuse, limpide, patiente, rigoureuse, décidée,
austère, essentielle, ferme, érudite et discrète
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Pieuse comme la branche
ployée par tant de neiges
joyeuse comme un bûcher
sur des collines d'oubli,
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sur des lames acérées
en blanches tuniques d'orties
je t'apprendrai, mon âme,
ce pas d'adieu...
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Cristina Campo
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simple, rare, subtile, royale, vertigineuse, limpide, patiente, rigoureuse, décidée,
austère, essentielle, ferme, érudite et discrète
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Pieuse comme la branche
ployée par tant de neiges
joyeuse comme un bûcher
sur des collines d'oubli,
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sur des lames acérées
en blanches tuniques d'orties
je t'apprendrai, mon âme,
ce pas d'adieu...
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Devota come ramo
curvato da molte nevi
allegra come falo
per colline d'oblio,
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su acutissime làmine
in bianca maglia d'ortiche,
ti insegnero, mia anima,
questo passo d'addio...
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Le tigre absence, Arfuyen
traduction Monique Bacelli
vendredi, février 25, 2011
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Huit
47
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Conjonction supérieure de Mercure avec le Soleil.
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Avis de tempête : néant.
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Aujourd'hui d'eau et d'air comme les comètes.
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Mais plus encore
:
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La vie est courte parce qu'elle est belle,
mais Ton oeil qui est dans notre coeur et devient Ton regard
Notre Dame de Haute-Lumière, les Saisies
avec Le Chant du Veilleur Maxence Caron.
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Huit
47
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Conjonction supérieure de Mercure avec le Soleil.
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Avis de tempête : néant.
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Aujourd'hui d'eau et d'air comme les comètes.
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Mais plus encore
:
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La vie est courte parce qu'elle est belle,
mais Ton oeil qui est dans notre coeur et devient Ton regard
à mesure que nous T'aimons,
Ton Oeil nous la montre d'éternité.
.Notre Dame de Haute-Lumière, les Saisies
avec Le Chant du Veilleur Maxence Caron.
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J'ouvre mon chemin devant mes pas.
J'ouvre mon chemin si singulier et si véritable,
véridique, incontestable, irréfutable,
et je le regarde s'ouvrir par la spontanéité de sa préoccupation d'essence,
je le regarde s'ouvrir sur la Vérité qui s'est faite notre voie :
le Seigneur me précède en toute Galilée.
Le phrasé tumultueux et serein y sourit.
Le poëte est celui qui a ressuscité anciennement sa
bien-aimée : elle luit de toute sa précédence, la Vérité,
et j'aime me voir ressusciter à celui qui est ma mémoire infra cassable.
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Avec le Chant du Veilleur, Maxence Caron
Notre Dame de Haute-Lumière, les Saisies, février 2011
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J'ouvre mon chemin devant mes pas.
J'ouvre mon chemin si singulier et si véritable,
véridique, incontestable, irréfutable,
et je le regarde s'ouvrir par la spontanéité de sa préoccupation d'essence,
je le regarde s'ouvrir sur la Vérité qui s'est faite notre voie :
le Seigneur me précède en toute Galilée.
Le phrasé tumultueux et serein y sourit.
Le poëte est celui qui a ressuscité anciennement sa
bien-aimée : elle luit de toute sa précédence, la Vérité,
et j'aime me voir ressusciter à celui qui est ma mémoire infra cassable.
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Avec le Chant du Veilleur, Maxence Caron
Notre Dame de Haute-Lumière, les Saisies, février 2011
jeudi, février 24, 2011
Fumée gelée
brouillard de vapeur
des sols gelés vers l'eau plus chaude.
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Entre Brise et Bruine
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État de l'air dans les basses couches,
lorsque des gouttelettes d'eau en suspension,
réduisent la visibilité horizontale
à moins d'un kilomètre.
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Brouillard :
d'advection
d'évaporation
de colline
de mer
de rayonnement
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Brouillard frontal.
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brouillard de vapeur
des sols gelés vers l'eau plus chaude.
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Entre Brise et Bruine
Brouillard
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État de l'air dans les basses couches,
lorsque des gouttelettes d'eau en suspension,
réduisent la visibilité horizontale
à moins d'un kilomètre.
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Brouillard :
d'advection
d'évaporation
de colline
de mer
de rayonnement
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Brouillard frontal.
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" la nature vient du mandat, le mandat descend du ciel ".
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ordre émanant du
" ciel " .
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Le ciel n'est pas silence de mort,
pas de position fixe,
pas de lieu.
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" L'esprit n' a pas d'emplacement et le changement n'a pas de corporéité ".
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Le " ciel " a le don d'ubiquité,
il est transcendant et immanent tout à la fois.
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L.A. photographies, les Saisies, février 2011
mercredi, février 23, 2011
Lan-ti-ku-lê-r'
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L.A. photographie, le Mont-Blanc et le nuage lenticulaire, les Saisies, février 2011
mardi, février 22, 2011
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Hiang Pi Fong désirait depuis toujours se rendre à la montagne jaune, mais il ne réalisa son désir que sur le tard, ayant dû passer de longues années à " labourer de la langue afin de manger du gruau de riz ", c'est-à-dire gagner sa vie en enseignant. Son expérience de la montagne le ravit à tel point qu'il sentit le besoin de commémorer l'évènement. Il se mit donc à éplucher les textes des Anciens à la recherche de poèmes, voire de simples phrases concernant la montagne jaune. De ces poèmes et de ces phrases il fit une anthologie. Hiang Pi Fong " laboureur de la langue ", amoureux des montagnes et des livres.
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Source Kenneth White, Terre de diamant, Grasset
dimanche, février 20, 2011
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Nous savons peu de choses tant que nous n'avons pas fait l'expérience de ce qu'il y a d'incontrôlable en nous. Parcourons les glaciers et les torrents, escaladons les montagnes et laissons l'opinion prononcer ses interdictions. ( John Muir , les montagnes de Californie )
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L.A. photographies, les Saisies, février 2011
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" Je suis un voyageur.
Je veux me rendre au pays des
Montagnes blanches,
& des pins bristlecone. "
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Elle me donne des cartes.
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" C'est ici. La piste
qui mène au petit bois à la limite de la forêt
là où les plus anciens des êtres vivants
se nourrissent de rocs et d'air. "
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Merci de votre aide, Montagnes et rivières sans fin.
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" Je suis un voyageur.
Je veux me rendre au pays des
Montagnes blanches,
& des pins bristlecone. "
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Elle me donne des cartes.
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" C'est ici. La piste
qui mène au petit bois à la limite de la forêt
là où les plus anciens des êtres vivants
se nourrissent de rocs et d'air. "
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Merci de votre aide, Montagnes et rivières sans fin.