jeudi, mai 06, 2010

L'enfer de Saint Brendan
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Eyjafjallajökull
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C'est la vision d'un volcan arctique en pleine éruption qui se trouve décrite dans les navigations de saint Brendan, et qui inspira encore ces détails très réalistes au narrateur
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" Le grand vent épand la fumée puante loin dans les airs, jusque sur les pèlerins : tantôt ils l'évitent, tantôt ils la subissent. " Et plus loin : " Maintenant la fumée s'évanouit, le mont se découvre, on voit l'Enfer tout béant : l'enfer jette feu et flamme, poutres ardentes et ferrailles, poix et soufre jusqu'au nues, puis tout retombe dans le gouffre. "
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En 1785, l'Askja (Islande ) dégorgea 1 milliard de mètres cubes de matières soit quarante fois plus que le Vésuve en 1794. En 1947 le champignon du Hekla ( Islande ) est monté jusqu'à près de 30 kilomètres d'altitude !
On conçoit donc que dés la fin du XII siècle un moine de l'abbaye de Clairveaux nommé Herbert ait pu écrire que le cratère de l'Etna qui passait aussi pour une porte de l'enfer n'était en réalité qu'un " misérable fourneau comparé au formidable feu de l'Islande ".
Volcans sous-glaciaires
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Les plus grands édifices volcaniques d'Islande sont recouverts de glace, ce sont des volcans sous-glaciaires. Leurs éruptions provoquent la fusion d'une grande quantité de glace et de neige et donnent naissance à d'importantes coulées de boue, appelées " Jökullhlaup " en islandais. Le flot de boue et de cailloux peut-être énorme. Il dévale à grande vitesse les pentes, emportant tout sur son passage. On a mesuré des débits de 100 mille mètres cubes par seconde. Un Jökullhlaup est beaucoup plus dangereux qu'une coulée de lave
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Il existe trois volcans de ce type en Islande
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Le Grimsvötn, le plus grand de ces volcans, est caché sous l'épaisse calotte glaciaire du Vatnajökull. Entre le XVIII siècle et 1934, il avait un réveil toutes les 9 à 12 années. Depuis cette date, les coulées de boue sont émises tous les 4 à 6 ans, la dernière date de 1972
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Le Katla sous-glaciaire lui aussi, se situe dans le Myrdalsjökull. Il a des réveils à peu près deux fois par siècle, dix sept éruptions durant les 1100 dernières années.
Ses Jökullhaups sont parfois énormes et en 1918, un bloc de 400 mètres cubes a été entraîné par la coulée boueuse sur près de 14 kilomètres ; cette dernière avait un débit équivalent à celui de l'amazone
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Enfin le Eyjafjallajökull est le plus modeste des trois. Il est situé à l'ouest du Katla. Sa dernière éruption date de 1821.

Saga


On hissa les voiles et l'on gagna la haute mer.

Le vent se mit à souffler plus fort ; le temps devint âpre et propice et

le vaste navire vogua sur les flots. Alors Egill dit :

" Terrible et sans relâche le souffle furieux de la tempête

de son ciseau mordant travaille

les flots glacés, devant la proue,

sur le chemin que parcourt le bateau.

Le vent glacial sans pitié

assaille l'embarcation

de coups impétueux

par-dessus l'étrave..."

Egill Skallagrimsson

Cartographie du volcan
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Des volcans mal endormis expulsant d'un coup à quarante kilomètres de hauteur un torrent vertical de flammes et de scories. Un sol fendillé où fusent des jets de vapeur à haute pression. Une espèce de fougue primordiale des eaux, du vent, des nuages, des couleurs projetées à l'état pur sur le ciel et les horizons : noirs, ocres, soufre, pourpre, verts de cuivre, d'athanors, de pierres philosophale.
Vers le centre l'Ile repose encore sous les boucliers de glace des vieux Trôlls. A l'entour le silence poignant des laves ; des dizaines de vallées de Josaphat, des foules pétrifiées. Puis les landes semées de lacs hyperazuréens où se posent et nagent les cygnes de Délos, des canards sauvages, cent espèces aquatiques. Ils y froissent le reflet neigeux des Snaefells. A la côte, l'océan s'effondre avec tonnerre sur des plages peintes de nuances éclatantes ou funèbres, bat et contrebat des promontoires tourbillonnants d'oiseaux. Au fond des fjords les phoques se chauffent au soleil parmi les herbes longues et les nids d'eiders. Les saumons giclent sur le dos des cascades et les hommes tirent de la mer des collines de poissons, des montagnes de baleines. Telle est encore l'Islande qu'ont épousée voici plus de mille années Ingolfur Arnarson, et les autres
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Samivel, l'or de l'islande,
Arthaud

La lenteur et la pesanteur de plomb à Saturne
la lumière et l'éclat de l'étain à Vénus
à Jupiter la résistance de l'airain
eau
encens
fleur
plomb
cuivre écailles ou écorce
formule de l'écrevisse et alphabets magiques
amas de terre frissons arc et bois
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Terre Soleil Air
me voilà libre et solitaire !
forces centrifuges du feu serpentin
vérité bifoliée
salve du vieil arbre sur la pierre
étude étudie studio studio continuellement
maintes maintes et maintes
saintes choses
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moi la sagesse j'ai pour demeure la prudence
j'ai découvert la science de l'opportunité
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élargis l'espace de ta tente
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il est tout et en tous
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la flexibilité s'approche pour embellir la fermeté
la fermeté partielle s'élève pour embellir la flexibilité
il est bénéfique de se rendre quelque part
pas trop loin
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c'est la parure céleste
la stabilité par la civilisation est la parure de l'humanité
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observez la parure céleste pour voir le changement des saisons
observez la parure de l'humanité pour développer le monde
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la lune le sommeil et le soleil le rire
car c'est lui le soleil qui égaie la pensée humaine
et le monde infini
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J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or. ( Baudelaire )

Le Grand Oeuvre

Allégorie du Grand Oeuvre comme " mont des philosophes ",
gravure illustrant la cabala, speculum artis et naturae,
in alchymiae de S. Michelspacher, 1916
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Le Grand Oeuvre se présente comme un parcours initiatique d'ordre spirituel par lequel s'effectue la palingénésie de l'individu et de la matière
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La connaissance de l'influence des astres et des planètes, la maîtrise des éléments et la transformation des métaux vils en or : telles sont les tâches de l'alchimie
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Le phénix symbolise l'or philosophal né des noces entre le principe corporel, actif masculin ( le soleil ) et le principe psychique, récepteur et féminin ( la lune ). Il est aussi une métaphore des vapeurs ( ou esprits ) qui montent vers la tête de l'alambic pendant la cuisson
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Le temple de la connaissance initiatique est situé dans une grotte des entrailles de la Terre. Cette iconographie est empruntée à celle de l'arbre sacré de la tradition hermétique et néoplatonicienne
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Sur les degrés de l'escalier sont inscrits les noms des différentes phases de l'Oeuvre alchimique : calcination, sublimation, solution, putréfaction, distillation, coagulation, teinture.

Formule de l'écrevisse et alphabets magiques

Les livres d'Hermès Trismégiste ont joui d'une grande autorité pendant les premiers siècles de l'Église. Les docteurs chrétiens en invoquaient souvent le témoignage avec celui des Sibylles, qui avaient annoncé la venue du Christ aux païens pendant que les prophètes l'annonçaient aux Hébreux : " Hermès, dit Lactance, a découvert, je ne sais comment, presque toute la vérité. " On le regardait comme une sorte de révélateur inspiré, et ses écrits passaient pour des monuments authentiques de l'ancienne théologie des égyptiens
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