Luotang : le " sorbier tombé "
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Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
samedi, janvier 09, 2010
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pour Fayçal
pour Fayçal
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" Je sais. "
" Tu sais. Tu sais et tu vois : ici la terre s'est plissée dans le haut, s'est plissée une fois et deux fois et trois fois, et s'est ouverte au milieu, et au milieu il y a de l'eau, et l'eau est verte, et le vert est blanc, et le blanc vient de plus haut encore, vient des glaciers, cela, on pourrait, oui, on ne doit pas, le dire, c'est la parole là d'une langue en usage ici, le vert avec le blanc dedans, une langue, pas pour toi et pas pour moi - car, je le demande, pour qui donc est-elle conçue, la terre, ce n'est pas pour toi, dis-je, qu'elle est conçue, et pas pour moi, - une langue, de toujours, sans Je et sans toi, rien que Lui, rien que ça, comprends-tu, Elle simplement, et c'est tout. "
" Je comprends, oui, je comprends. Je suis venu de loin, oui, je suis venu comme toi. "
" Je sais. "
Chez les Pythagoriciens et les platoniciens, le lien de la beauté est dit éclair, rayon, action - ou tout du moins son ombre, son simulacre et sa trace. Dans la pensée, ce rayon est des plus lumineux, dans l'âme il est lumineux ; il est obscur dans la nature, et des plus obscurs dans le substrat des choses naturelles
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