mardi, septembre 29, 2009

ubi et quando : l'espace et le temps.
.
Je dis, sans demander,
ce que tu veux entendre, parce que je l'ai vu,
là où aboutit tout ubi et quando
.
note du Paradis
Dante, La Divine Comédie
traduction Jacqueline Risset

L.A. encres & photographies, septembre 2009

Une seule seconde


en équilibre
avec un sans peur et
un bon oui
°
L.A. photographie, Vallon de la Sassière, août 2009

Tous les élans de mon coeur

" à quinze ans, dit un sage chinois, je me suis mis à l'étude; à trente ans, mon opinion était faite; à quarante ans, j'ai surmonté mes incertitudes ; à cinquante ans, j'ai découvert la Voie du Ciel ; à soixante ans, aucun discours ne pouvait plus me troubler ; à soixante-dix ans, j'ai pu suivre tous les élans de mon coeur sans perdre le droit chemin. "
On lit ce genre de propos dans La Voie des Divins Immortels. Les Immortels habitent un endroit appelé Xuang-Zhou, les Îles Mystérieuses.
°
L.A. photographie, sur le chemin du Grand St Bernard, Vallée d'Aoste, Italie
août 2009, source du texte, Ph. Sollers, un amour américain,
MILLE.ET.UNE.NUITS.

le chemin même marchant et marchant
le jour qui venait le chemin
°
L.A. photographies, vers le refuge Mario Bezzi 2500m
avec Michèle desbordes


marcher sur le chemin
le chemin le sentier herbe terre cailloux
marcher dans le gris bleu blanc froid ou chaud
dans le ni ceci ni cela
marcher dans ce qui est sera et fut
un ne sais quoi qui se trouve d'aventure
marcher sans appui et avec appui
parfois sans lumière et vivant à l'obscur
°
L.A. photographie, un peu avant le refuge Benevolo vers 2400m
avec St Jean de la Croix
C'était marcher qu'il voulait
avancer sur les chemins
dans le vent clair d'été
et eût-ce été l'hiver qu'il eût fait de même
marcher sans plus s'arrêter et parfois la pluie prenait avec le vent
il marchait dans la pluie dans le vent tiède
le vent par grandes douces bourrasques
Du doigt ils montrait l'horizon
la forêt et plus haut les landes
ajoncs et bruyères et les mares par centaines
ils montrait les plaines et les villes derrière les plaines
expliquait ce qu'il y avait de chemin
ce qu'il y avait d'horizons
herbes et collines et disaient par où il fallait passer
le grand chêne aux quatre-chemins
ou juste avant les friches la haie d'aubépines et le sentier des étangs et tout au bout
il verrait les toits et l'église parmi les ormes.
Michèle Desbordes
Dans le temps qu'il marchait,
Laurence TEPER éditions