mardi, juillet 28, 2009

Le chemin vers Ollomont

un petit un étroit un large
un mauvais chemin
un chemin encaissé
sinueux
tortueux
montueux
abrupt
un chemin poudreux
sablonneux
caillouteux
pierreux
rocailleux
un chemin défoncé
accidenté
un chemin facile
rude
fréquenté
passant
impraticable
carrossable
un chemin familier
un chemin muletier
un chemin bordé
de peupliers
de fleurs
d'orties
de cyprès
de pins et d'hortensias
un chemin en pente
en lacets
un chemin de côte
de crête
de collines
de montagne
un chemin qui va
qui tourne
descend
monte
grimpe
un chemin qui ouvre
à l'homme son étendue intérieure...






L.A. photographies
le chemin vers Ollomont, Vallée d'Aoste, Italie
juillet 2009






Zermatt, Midi et trois minutes


O midi de la vie, heure solennelle,
O jardin de l'été,
Bonheur inquiet du guet et de l'attente,
J'attends mes amis, le jour et la nuit, sans cesse.
Où êtes-vous, amis ? Venez, il est temps, grand temps
...
O midi de la vie, ô seconde jeunesse !
O jardin de l'été !
Bonheur inquiet du guet et de l'attente !
Amis, je vous attends, le jour, la nuit, sans cesse,
O mes amis nouveaux, venez, il est temps, grand temps.
°
Nietzsche
Poésies
éditions Ivrea
°
L.A. photographie, église de Zermatt, juillet 2009

Ce jour là


vers les chalets de Zmutt
.
Ce bloc
dressé comme 

une pyramide




modification soudaine !
révélation !
ravissement !
il trace des cercles autour de lui et des frontières sacrées ;
toujours plus rares sont ceux qui montent avec lui
sur des montagnes toujours plus hautes,
il édifie des massifs montagneux avec
des montagnes toujours plus sacrées














Il a vu plus loin
il a voulu plus loin
il a pu aller plus loin qu'aucun autre être humain.



Lui cet esprit affirmateur entre tous ;
en lui toutes les oppositions sont réunies
en une unité nouvelle









L'immense dire-oui et amen sans limite.

Avec Zarathoustra
°







Car cette région intermédiaire entre le ciel et la terre, et tous les orients, tu les occupes à toi seul. Voyant cette tienne forme merveilleuse et terrible le triple monde s'effraie, Ô grand Être !


En vérité, ces troupes de dieux que voici pénètrent en toi : certains, effrayés, saluent les mains jointes et chantent ta louange. Les grands voyants et les parfaits, rassemblés, après avoir dit " salut " te glorifient de leurs hymnes sonores



La Bhagavad Gîtâ, chant XI ( vision de l'omniforme ) ( 20 et 21 )

L.A. photographies, Zermatt, juillet 2009


















































Penseurs en semelles

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La marche à pied connaît de plus en plus d'adeptes qui en recueillent les bienfaits : apaisement, communion avec la nature, plénitude... Nous sommes très nombreux à bénéficier de ces dons. Marcher ne nécessite ni apprentissage, ni technique, ni matériel, ni argent. Il y faut juste un corps, de l'espace et du temps.

Mais la marche est aussi un acte philosophique et une expérience spirituelle. Allant du vagabondage au pèlerinage, de l'errance au parcours initiatique, de la nature à la civilisation, l'auteur puise dans la littérature, l'histoire et la philosophie : Rimbaud et la tentation de la fuite, Gandhi et la politique de résistance, sans oublier Kant et ses marches quotidiennes à Königsberg.

Et si l'on ne pensait bien qu'avec les pieds ? Que veut dire Nietzsche lorsqu'il écrit que " les orteils se dressent pour écouter " ? C'est ce que l'on cherche ici à comprendre. A la fois traité philosophique et définition d'un art de marcher, ce livre en réjouira beaucoup, qui ne se savaient pas penseurs en semelles.


Un grand merci à Christiane
souvenir de la traversée du Grand Paradis



















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