samedi, avril 04, 2009

Un peu d'autorité que diable !

C'est décidé, Philippe Sollers prends en main, en secret, la communication du pape, un bon coup de balai. Ouf ! ICI
Florilège : du latin flos, floris, fleur, et legere, choisir. Recueil
de poésies. Sélection de choses remarquables.

Citations

La misère des temps est telle que la plupart des critiques croient qu'on peut se débarrasser d'un livre en disant qu'il comporte beaucoup de citations. Sur ce sujet, Debors, dans Panégyrique, dit ce qu'il faut :
" Les citations sont utiles dans les périodes d'ignorance ou de croyances obscurantistes. Les allusions sans guillemets, à d'autres textes que l'on sait très célèbres, comme on en voit dans la poésie classique chinoise, dans Shakespeare ou dans Lautréamont, doivent être réservées aux temps plus riches en têtes capables de reconnaître la phrase antérieure, et la distance qu'a introduite sa nouvelle application. On risquerait aujourd'hui, où l'ironie même n'est plus toujours comprise, de se voir de confiance attribuer la formule, qui d'ailleurs pourrait être hâtivement reproduite en termes erronés. La lourdeur ancienne du procédé des citations exactes sera compensée, je l'espère, par la qualité de leur choix. Elles viendront avec à-propos dans ce discours : aucun ordinateur n'aurait pu m'en fournir cette pertinente variété. "
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Source Philippe Sollers, Fleurs, ICI
L.A. photographie, Violette des bois, Col de Cochette, avril 2009

Forge de Pic Noir

Les trous forés dans l'écorce ou le bois des arbres sont souvent creusés par des Pics. Ces oiseaux se nourrissent d'insectes, de leurs larves et de leurs nymphes cachés dans les fentes et les crevasses de l'écorce ou dans le bois ; pour les atteindre, ils frappent l'écorce du bec, la fendent ou la font tomber en petites plaques. La pointe de leur bec a la forme d'un ciseau à bois qui laisse des marques étroites et allongées sur le tronc.
Les Pics ont une grande langue. Chez le Pic Vert elle peut être projetée à 10 cm en dehors du bec. Elle s'accroche au niveau de la narine droite.
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L.A. photographie, les Saisies, avril 2009
PIC NOIR

Au Mont Jaune

Tang Yin (Ming)
la passe de Han bloquée par les neiges.
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1er mois lunaire, 4e jour. Contraint à l'inaction, assis à écouter toute la journée dégoutter la neige qui fond du toit.
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6e jour Temps radieux... Plusieurs lis, et les marches deviennent toujours plus pentues, la neige, toujours plus épaisse, gelée et prise en glace dans les endroits d'ubac, si dure et glissante qu'on a peine à y prendre pied. Je pars seul en tête et, de mon bâton, fore la glace ; quand j'ai fait un trou, j'y place un pied, puis creuse un second trou pour l'autre pied ; tous ceux qui me suivent m'imitent, et réussissent ainsi à passer. Nous arrivons à un replan ; alors, les sommets de la Fleur de Lotus et de la Porte des Nuées font assaut d'originalité, rivalisent de beauté : on dirait qu'ils montent la garde autour de la Métropole Céleste.

Le roc Tombé du ciel

Haut d'une bonne dizaine de mètres, il se dresse, solitaire, et sa base est si bien séparée de la montagne qu'il a l'air d'être venu des airs, d'où ce nom. Sa forme conique lui vaut aussi le nom de pic en Pêche d'Immortalité. Cheng Yuheng, un poète des Ming, écrivit un jour : " Appuyé sur mon bâton pour visiter ce mont, je gravis non sans peur son extrême hauteur : étant, je le savais, par les airs arrivé, par les airs tu pourrais repartir tout soudain, je le crains ! "