mercredi, mars 25, 2009

Pour que s'étale le manifesté

- le monde et tout ce qu'il contient - , il faut comme réserve un abîme de vacance. Loin de se figer dans une stérilité mortifère, le néant coïncide avec le venir de toutes les choses. Rien d'abusif, par conséquent, à le qualifier d'événementiel. à chaque moment, il est le retrait qui prodigue la présence, et aussi l'absence. Il dispose de toutes les richesses, mais, flux et reflux, il néantise sans arrêt. Il vient au jour par intermittence, à la pointe d'un instant, que ce soit dans l'éclair suspendu de l'extase ou dans celui d'une explosion atomique.
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François Meyronnis
prélude à la délivrance avec Y.Haenel
infini/Gallimard
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L.A. photographie, les Saises, mars 2009
Être occupé de phrases ouvre au calme.
Le calme est à entendre comme puissance de la joie.
( Yannick Haenel )

neige & usnée


L.A. photographie, les Saisies, mars 2009

" Réjouis-toi ! "

S. Botticelli, annonciation, Florence, les Offices
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Il entra et lui dit :
" Réjouis-toi, comblée de grâce, le seigneur est avec toi. "
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A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation.
Luc ( I, 28, 29 )
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Une annonciation...
S' applique à montrer le moment inouï où l'oreille devient le sexe de l'âme. ( Benoit Chantre)
Philippe Sollers, La divine comédie, entretiens avec Benoit Chantre, Folio 3747.