samedi, février 21, 2009

Grand bleu



Hölderlin, dans une phrase bleue pour toujours, appelle les dieux grecs " les vivants, les bienheureux taciturnes ". On plaindra donc les morts vivants d'ici-bas, les malheureux bavards.
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Le temps qu'on nous inflige
n'est pas celui que je dis.
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Sourions, donc. Le jour est toujours nouveau.
Ph.S.
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L.A. photographie, le clocher de l'église St. Pierre
(Villard S/Doron) un peu avant midi !

Vains et futiles

Quand l'expérience m'eut appris que tous les événements ordinaires de la vie sont vains et futiles, voyant que tout ce qui était pour moi cause ou objet de crainte ne contenait rien de bon ni de mauvais en soi, mais dans la seule mesure où l'âme en était émue, je me décidais en fin de compte à rechercher s'il n'existait pas un bien véritable et qui pût se communiquer, quelque chose enfin dont la découverte et l'acquisition me procureraient pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante.
Mort et vie, conservation et destruction, succès et échec, pauvreté et richesse, compétence et incompétence, calomnie et apologie, faim et soif. Ce sont toutes les alternances du Destin. Elles opèrent jour et nuit et on ne peut connaître leur sources. A quoi bon donc, les laisser troubler notre paix.
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Avec Spinoza et Zhuangzi