Mezzogiorno

Une image d'éternité midi d'intensité maximum de l'envers et de l'endroit de l'adret et de l'ubac lumière dans sa plénitude voir le jour face à face c'est le voir dans la lumière de midi son corps ne fait pas d'ombre sa voix pas d'écho à la cime argentée je reconnus la déesse... Au réveil il était midi.

Outray

Stabilité immutabilité parfois même pureté la masse primordiale non-différenciée l'oeuf du monde la productrice des dix mille êtres le centre et l'axe. Dans la peinture chinoise classique la montagne s'oppose à l'eau rocher cascade. La montagne ne l'oublions pas est pour les chinois le lieu par excellence du refus du monde en même temps que celui du cheminement spirituel.

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L.A. texte et photographie, la montagne d'Outray, Fév.2009

Dans la grande tourbière d'hiver

J'étais debout à attendre attendre mais à n'attendre rien par-delà sombre et lumineux à savourer tantôt la lumière tantôt l'ombre n'étant moi-même tout entier que jeu que lac que midi que temps sans but lorsque soudain amie un se fit deux et le vent et la gaieté passèrent auprès de moi.

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L.A. photographie, les Saisies,Fév.2009

Tenant bon et se tenant pour battu

Aujourd'hui 

je célébrerai par le chant

ta ressemblance...

Ne tremble pas d'angoisse devant le seuil que tu t'apprêtes si mal à franchir... Approche toi du non-être... Et en homme de bonne foi, salue-la cette vie que tu perds ... Délaisse en chantier les feuilles qui encombre ta table... Parler aura toujours eu trop ou trop peu de sens... N' aie pas peur de regagner le vide le plus simple... Tenant bon et se tenant pour battu...Il refuse la mort inscrite sur son front.

Son timbre vibre encore au loin 
comme un orage dont on ne sait s'il se rapproche ou s'en va.

L.R. des Forêts (et encore merci à M.Z.)

Pin sylvestre avec le vent

On ne photographie pas le vent.

C'est pourtant bien lui, l'invisible, qui

se trouve dans cette croissance.

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L.A.texte & photographie, les Saisies, Fév.2009

Ce matin avec elle...

La question du sexe ne touche ni la première, ni la seconde : les dieux et les animaux ne posent pas de questions. En fait, seuls les hommes en posent.
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Au son de la musique, l'âme - vagabonde. Elle vagabonde - elle se transforme. Toute ma vie passée au son de la musique.
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Tout ce qui n'est pas raconté est ininterrompu.
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Un soupir - un mot - un soupir. C'est là le seul chemin du poète.
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Vous ne voulez pas qu'on sache que vous aimez untel ? Alors, dites de lui : " Je l'adore ! " - certains savent, d'ailleurs, ce que cela signifie.
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Parmi tous les hommes sur la terre, seul Jean a su comment battait le coeur du Christ.
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L'homme est la seule possibilité d'être pour Dieu.
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L'absence de vie de rue dans un pays est absence de passion. Casanova ne se serait pas trouvé bien en Russie.
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Avec les carnets de Marina Tsvetaeva ( carnet 3 1916-1918)
éditions des Syrtes
































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