samedi, février 14, 2009

Outray


Stabilité immutabilité parfois même pureté la masse primordiale non-différenciée l'oeuf du monde la productrice des dix mille êtres le centre et l'axe. Dans la peinture chinoise classique la montagne s'oppose à l'eau rocher cascade. La montagne ne l'oublions pas est pour les chinois le lieu par excellence du refus du monde en même temps que celui du cheminement spirituel.
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L.A. texte et photographie, la montagne d'Outray, Fév.2009

3 commentaires:

  1. Il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d'assister du rivage à la détresse d'autrui; non qu'on trouve si grand plaisir à regarder souffrir; mais on se plaît à voir quels maux vous épargnent. Il est doux aussi d'assister aux grandes luttes de la guerre, de suivre les batailles rangées dans les plaines, sans prendre sa part du danger. Mais la plus grande douceur est d'occuper les hauts lieux fortifiés par la pensée des sages, ces régions sereines d'où s'aperçoit au loin le reste des hommes, qui errent çà et là en cherchant au hasard le chemin de la vie, qui luttent de génie ou se disputent la gloire de la naissance, qui s'épuisent en efforts de jour et de nuit pour s'élever au faîte des richesses ou s'emparer du pouvoir.
    O misérables esprits des hommes, ô coeurs aveugles! Dans quelles ténèbres, parmi quels dangers, se consume ce peu d'instants qu'est la vie ! Comment ne pas entendre le cri de la nature, qui ne réclame rien d'autre qu'un corps exempt de douleur, un esprit heureux, libre d'inquiétude et de crainte ?
    Lucrèce, De rerum natura, livre III

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  2. Cher Lionel,

    je ne voudrai surtout pas être bruit dans cette précieuse musique de silence. Si vous trouvez n'importe laquelle de mes interventions comme "bruyante", veuillez svp ne pas la rendre public ; je ne peux que comprendre et respecter.

    Shûkran, encore une fois, pour tant de lumière, sagesse, musique, silence ; j'en suis profondément ému. Vivre pour vibrer dans l'Un.

    Bien à vous

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  3. s'il y avait un puit d'encre
    bleue comme une montagne au crépuscule, et si l'océan en était l'encrier, et si la plume était la plus belle branche d'un arbre céleste, et que la terre soit le parchemin, Sarasvati elle-même pourrait écrire sans relâche d'âge en âge, jamais elle n'épuiserait, ô seigneur, l'immensité insondable de ta nature !
    LE SEIGNEUR DU SOMMEIL
    merci à vous Fayçal

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