Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mercredi, septembre 30, 2009
Louise Hornung
visible invisible palpable intouchable prosaïque et sacré.
Elle s'étonne chaque jour de peindre.
son oeuvre est un acte de vie,
instant saisi comme
totalité
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. Bus Ligne 18, 1971, format 97 x 130 cm
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Louise Hornung, éditions Comp'act, 1991
Textes de Mathieu Bénézet, Sophie Boutin, Janine Bressy
René Deroudille, Patrick Laupin, Jean-Jacques Lerrant.
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La spiritualité chengienne
... La présentation de la spiritualité chengienne, dans son évolution unique, exempte de tout reniement ( n'impliquant pas ce qu'on entend ordinairement par le terme de " conversion "), du fond chinois à la voie christique, fournit les clés utiles à la lecture de romans qui, sous des apparences différentes, délivrent des messages très voisins, puis d'une poésie dont l'accès serait, autrement, difficile. Une poésie qui retient à la fois par sa beauté et par son sens, et qui demande à être accueillie et méditée.
Hermann lettres
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La spiritualité chengienne

... La présentation de la spiritualité chengienne, dans son évolution unique, exempte de tout reniement ( n'impliquant pas ce qu'on entend ordinairement par le terme de " conversion "), du fond chinois à la voie christique, fournit les clés utiles à la lecture de romans qui, sous des apparences différentes, délivrent des messages très voisins, puis d'une poésie dont l'accès serait, autrement, difficile. Une poésie qui retient à la fois par sa beauté et par son sens, et qui demande à être accueillie et méditée.
Hermann lettres
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" L'homme accompli sait se protéger de la méchanceté et du mensonge. Il s'en va devant un visage hostile sans attendre que le jour se lève. Il agit en voyant le moment favorable sans attendre le soir. "
" Qu'est-ce que tu lis ? disait Jill en venant s'allonger près de moi sur la plage.
- La voie des Divins Immortels.
- c'est bien ?
- Très bien.
- Tu m'aimes ?
- Un peu. Et toi ?
- Je vais réfléchir . "
°
Ph.Sollers, Un amour américain
MILLE.ET.UNE.NUITS
" Qu'est-ce que tu lis ? disait Jill en venant s'allonger près de moi sur la plage.
- La voie des Divins Immortels.
- c'est bien ?
- Très bien.
- Tu m'aimes ?
- Un peu. Et toi ?
- Je vais réfléchir . "
°
Ph.Sollers, Un amour américain
MILLE.ET.UNE.NUITS
mardi, septembre 29, 2009
Tous les élans de mon coeur
On lit ce genre de propos dans La Voie des Divins Immortels. Les Immortels habitent un endroit appelé Xuang-Zhou, les Îles Mystérieuses.
°L.A. photographie, sur le chemin du Grand St Bernard, Vallée d'Aoste, Italie
août 2009, source du texte, Ph. Sollers, un amour américain,
MILLE.ET.UNE.NUITS.
le chemin le sentier herbe terre cailloux
marcher dans le gris bleu blanc froid ou chaud
dans le ni ceci ni celamarcher dans ce qui est sera et fut
un ne sais quoi qui se trouve d'aventuremarcher sans appui et avec appui
parfois sans lumière et vivant à l'obscur
°
L.A. photographie, un peu avant le refuge Benevolo vers 2400m
avec St Jean de la Croix
C'était marcher qu'il voulait
marcher sans plus s'arrêter et parfois la pluie prenait avec le vent
Du doigt ils montrait l'horizon
ce qu'il y avait d'horizons
ou juste avant les friches la haie d'aubépines et le sentier des étangs et tout au bout
avancer sur les chemins
dans le vent clair d'été
et eût-ce été l'hiver qu'il eût fait de mêmemarcher sans plus s'arrêter et parfois la pluie prenait avec le vent
il marchait dans la pluie dans le vent tiède
le vent par grandes douces bourrasquesDu doigt ils montrait l'horizon
la forêt et plus haut les landes
ajoncs et bruyères et les mares par centainesils montrait les plaines et les villes derrière les plaines
expliquait ce qu'il y avait de chemince qu'il y avait d'horizons
herbes et collines et disaient par où il fallait passer
le grand chêne aux quatre-cheminsou juste avant les friches la haie d'aubépines et le sentier des étangs et tout au bout
il verrait les toits et l'église parmi les ormes.
Michèle Desbordes
Dans le temps qu'il marchait,
Laurence TEPER éditions
lundi, septembre 28, 2009
C'était marcher qu'il voulait
Le premier, un court récit, constitue une sorte de portrait du poète. Le second, un long poème narratif, évoque le retour du poète en Allemagne, sa longue marche de Bordeaux à Nürtingen.
Deux démarches, deux propos différents, où pourtant l'on retrouve - où donc commence la poésie, où finit-elle ? - l'écriture si particulière de Michèle Desbordes ainsi que certains des thèmes qui lui sont chers, la fin des choses, la hantise du temps, la lente répétition des jours, la solitude et le silence. L'inaccompli. Et puis ces personnages qui marchent à n'en plus finir.
Midi
midi glisse lentement sur la Montagne Sainte-Geneviève
°
L.A. photographie,
église Saint-étienne-du-Mont, Paris septembre 2009
Titre, Exergue et Fin
Jan Karski
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Qui témoigne pour le témoin ?
PAUL CELAN
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Ma gorge s'est bloquée, mon coeur a cessé de battre. Les ténèbres rient, elles s'installent. C'est fini. Dans le noir, il y a eu un petit point, on aurait dit une tête d'allumette. Ce petit point s'approche. Il paraît que j'ai de la chance, et que cette chance est de celles qui désarment la mort. Le petit point s'est éclairci, déjà il flottait dans le noir comme un début de lueur. Les ténèbres ne pouvaient plus rien contre moi, j'ai recommencé à vivre
.YannickHaenel
Jan Karski, L'infini/Gallimard
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Varsovie, 1942. La pologne est dévastée par les nazis et les soviétiques. Jan Karski est un messager de la résistance polonaise auprès du gouvernement en exil à Londres. Il rencontre deux hommes qui le font entrer clandestinement dans le ghetto, afin qu'il dise aux Alliés ce qu'il a vu, et qu'il les prévienne que les juifs d'Europe sont en train d'être exterminés.

Varsovie, 1942. La pologne est dévastée par les nazis et les soviétiques. Jan Karski est un messager de la résistance polonaise auprès du gouvernement en exil à Londres. Il rencontre deux hommes qui le font entrer clandestinement dans le ghetto, afin qu'il dise aux Alliés ce qu'il a vu, et qu'il les prévienne que les juifs d'Europe sont en train d'être exterminés.
Jan Karski traverse l'Europe en guerre, alerte les Anglais, et rencontre le président Roosevelt en Amérique.
Trente-cinq ans plus tard, il raconte sa mission de l'époque dans Shoah, le grand film de Claude Lanzmann.
Mais pourquoi les Alliés ont-ils laissé faire l'extermination des juifs d'Europe ?
Ce livre, avec les moyens du documentaire, puis de la fiction, raconte la vie de cet aventurier qui fut aussi un juste.
Présence de Samuel Beckett
Je quitte le centre culturel
irlandais
en début d'après-midi, remonte à pieds la rue des Irlandais, la rue de l'Estrapade, coupe la rue d'Ulm et arrive rue des Fossés-St-Jacques. J'entre au N° 1 chez les éditions L.Mauguin où j'aperçois ton sur ton avec les oeuvres de Jean Desmier, déclinaison pour une belle amoureuse ( monotypes et dessins), le superbe vélo N&B sans roue libre de Martin. Il se peut que j'entende Molloy dire :
chère bicyclette, je ne t'appelerai pas vélo...
Un peu plus tard en compagnie de Martin et de sa fille à califourchon sur la bicyclette, je traverse le Jardin du Luxembourg et remonte l'interminable Rue de Vaugirard où vit Samuel Beckett
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à mi-hauteur
je débraye et béant de candeur
expose la plaque aux lumières et aux ombres
puis repars fortifié
d'un négatif irrécusable
L.A. photographie, aux éditions L.Mauguin, Paris septembre 2009
Ici
tout bouge, nage, fuit,
revient,
se défait, se refait.
Tout cesse, sans cesse.
On dirait l'insurrection des molécules,
l'intérieur d'une pierre un millième de seconde
avant qu'elle ne se désagrège.
C'est ça,
la littérature.
la littérature.
Samuel Beckett,
le monde et le pantalon,
les éditions de minuit,
1999
le monde et le pantalon,
les éditions de minuit,
1999
L.A. photographie, centre culturel irlandais,
Paris septembre 2009
Paris septembre 2009
La force de la beauté
Je sens cet appel au coeur, bien plus fort que l'appel du désir ou de la mort (...) c'est la force de la beauté, toujours nouvelle, qui nous rend vraiment vivants. Il ne peut y avoir de pensée ni de science, qui ne plonge ainsi jusqu'aux profondeurs de la nuit. Alors les deux mondes étrangers sont unis l'un à l'autre, leurs images, leurs mythes, leur histoire se confondent - et l'homme est enfin unique, cohérent.
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L.A. photographie, centre culturel irlandais, Paris septembre 2009
avec J.M.G.Le Clézio, l'inconnu sur la terre, Gallimard
Une grande flamme sombre
Le jardin " vide "
Le palmier
L'arbre qui me remplit de contentement, qui me plaît et me fait sourire parfois comme une personne, celui à qui j'aime parler et qui sait me répondre : le palmier, haut, mince, aux larges feuilles qui se balancent à son sommet...
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Paris ville blanche ce matin : mer, soleil, ciel, jeunesse éternelle ! mais oui, jeunesse éternelle.
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L.A. photographie, jardin du Luxembourg, Paris, septembre 2009
avec J.M.G. Le Clézio, l'inconnu sur la terre, Gallimard.
Signe amical à Eucharis !
Rue Visconti
Nature
Tous les spectacles de la nature sont des spectacles en échos, sans quoi les images ne seraient que des amusettes pour faire tomber les sots.
Pour les montagnes, c'est délicat. L'une ne vous " dit " rien. L'autre est excellente. Il faut n'aller que dans les montagnes qui vous massent dans le sens de vos muscles mentaux, paysages d'accompagnement.
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Henri Michaux, Passages ( 1937-1963), Gallimard
L.A. photographie, centre Pompidou, Paris septembre 2009
dimanche, septembre 27, 2009
Ligne de crin
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J'aime les outils qui font des lignes.
Je les connais, je les fréquente, les lignes,
sans conclusion, sans fin, leur retour,
leur accidents, leur apparente vitesse,
leur durée tenace, leur persistance,
leur urgence
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Ligne, 10 mai 2002
Pierrette Bloch
J'aime les outils qui font des lignes.
Je les connais, je les fréquente, les lignes,
sans conclusion, sans fin, leur retour,
leur accidents, leur apparente vitesse,
leur durée tenace, leur persistance,
leur urgence
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Ligne, 10 mai 2002
Pierrette Bloch
L.A. photographies, centre Pompidou, Paris septembre 2009
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