mercredi, décembre 17, 2008

Calme contemplation


WANG WEI
le plein du vide
Moundarren

neige & rivière



promenade liée, ligne noire et humide
de l'amont vers l'aval
,
Marchant sans cesse marchant
sous le pas la terre tourne
,
montagnes et rivières ne sont jamais les mêmes.
°
L.A. texte & photographies, au bord du Doron en cette fin d'après-midi

Une sortie en montagne

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Ferdinand Hodler 

1853 - 1918 


paysage de l'Oberland bernois

huile sur toile, musée d'Orsay
















se déroule en trois temps.

L'ascension explore l'inconnu, qui dévoile les pics derrière les pics, découvre le ravin derrière le rocher, célèbre la source au détour d'un chemin, voit prendre naissance l'anneau forestier dont se dépare plus haut la pente, bientôt nappée d'un glacier. Au sommet, la vision verticale du paysage bascule sur un plan. Les infinies variations de la nature sont couchées, comme étalées sur une feuille de papier. Le rapport au monde y devient solitaire, car l'autre est minuscule, quand il est aperçu dans une trouée de nuages. Forte de l'expérience acquise pendant la montée, la descente revisite les pentes sans appréhension. Ravins, rochers et sources modèlent toujours les escarpements, mais ils sont devenus familiers. Le paysage est apprivoisé, et le promeneur redécouvre le monde des pentes avec le regard de celui qui les a contemplées de haut.




source,
Pénélope Riboud

Montagnes célestes 
trésors des musée de chine
réunion des musées nationaux



































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IX


l'éclosion reste cachée
°
L.A. texte, encre & photographie

L'éventail ainsi se fait.

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Il n'est que se faisant, qu'en se faisant... Le passé gonfle continûment ce présent qui avance, se fait présent pour aussitôt se dépasser vers un nouveau présent, lui même se dépassant vers un autre... Mais les mots de présent, de passé sont impropres... Le présent sans fin se défait et il n'y a de passé que perpétuellement réassumé par ce présent qui avance... Il n'a rien de stable, il change sans cesse... Mais le leurre est éprouvé, il est réel... Il est l'élément même changeant, qui n'a de stabilité que changeante où tout se déploie et se déployant s'atteint comme en repos dans son flux incessant... L'éventail ( comme le monde ) qui fut n'est que l' éventail qui " est ".


Tout n'est toujours que rassemblé dans un instant sans épaisseur...



L.A. photographie, L'éventail, Nov. 2008
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