lundi, novembre 03, 2008

Forme grise dans sa croissance


L.A. photographie, Briey oct.2008

Rester là, tenir,

dans l'ombre
de la cicatrice en l'air
.
Rester là, tenir pour-personne-et-pour-rien.
Non-connu de quiconque,
pour toi
seul
.
Avec tout ce qui en cela possède de l'espace,
et même sans la
parole.
//
Stehen, im Schatten
des Wundenmals in der Luft
.
Für-niemand-und-nichts-stebn.
Unerkannt,
für dich
allein
.
Mit allem, was darim Raum bat,
auch obne
Sprache
.
Paul Celan
Traduction de Jean-Pierre Lefebvre
Choix de poèmes réunis par l'auteur
Poésie/Gallimard
Esprits nomades ici

Seuil du chemin

" Quand je revis dynamiquement le chemin qui "gravissait" la colline, je suis bien sûr que le chemin lui-même avait des muscles, des contre-muscles. Dans ma chambre parisienne, cela m'est un bon exercice de me souvenir ainsi du chemin. En écrivant cette page, je me sens libéré de mon devoir de promenade : je suis sûr d'être sorti de chez moi."

Gaston Bachelard, La poétique de l'espace.

aperçu depuis la mise en chemin



L.A. photographies, Briey, autour du plan d'eau, oct.2008
°
un entrelacement confus de branches de feuilles et d'eau
vient se montrer
comme matin et soir emmêlés
entièrement rassemblés
sur l'unique tâche de laisser être
pour cela seul
la vie
est digne d'estime

Branche & brindille



L.A. photographies, Briey, autour du plan d'eau,oct.2008
°
déliant qui relie
cependant qu'elle approprie
dans sa libre proprieté

Où l'éclat de venir en présence


L.A. photographies, Briey, autour du plan d'eau, oct.2008
°
de mainte chose a depuis le matin
depuis qu'un dialogue et autre nouvelle
JE s'est accru
,
bientôt je serai plain-chant

de l'écoute


L.A. photographie, Briey autour du plan d'eau, oct.2008

°
le craquement des feuilles sous mes pas donne une épaisseur à mon silence, accentue le sentiment de paix qui émane du chemin. J'entends la pulsation légère de mon existence qui anime l'espace où je suis.

Pense & assemble



L.A. photographie, Briey oct.2008


°


aime
par tout
se ressemble