seul sous les étoiles du serpent
celles qui ondulent dans le ciel nocturne
comme une pensée ancienne
longue souple
attentive
le serpent céleste ne menace pas
il indique
il déroule lentement sa ligne de feu
comme
un fil de continuité
au milieu des ruptures du visible
sous ces étoiles
la nuit n’est plus un écran
mais
une profondeur en mouvement
où chaque scintillement répond à
une vibration discrète
du vivant
le serpent enseigne la courbe la transition
le passage d’un état à un autre
sans rupture brusque
marcher
sous ce ciel c’est accepter
d’être soi-même traversé par
des flux
des mues intérieures
des glissements
des mues intérieures
des glissements
de conscience
qu’aucun mot
ne décrit pleinement
les étoiles du serpent ne parlent pas de destin mais d’attention
suivre
la sinuosité du réel
lire
les déviations légères
comprendre que
la vérité
n’est jamais rectiligne
dans cette lumière mouvante
on apprend à avancer
non en ligne droite
mais en accord
avec la forme intime
du monde qui nous porte
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