Roger Penrose
est un voyageur du temps qui marche entre les siècles avec des équations pour boussole il écoute les pulsations du cosmos comme d'autres écoutent la mer et suit les plis secrets de l'espace jusqu'aux portes de l'univers prochain
ses pensées sont des astrolabes
ses théories des passages
et lorsqu'il parle de la conscience
on croirait entendre la mémoire
d'une étoile qui cherche encore sa forme
La pensée de Penrose est une passerelle
entre les mondes visibles et les profondeurs secrètes de la réalité
il cherche dans la géométrie des formes parfaites la mémoire silencieuse du cosmos et dans la naissance des univers la trace d'un rythme antique qui se répète au delà du temps
pour lui la conscience n'est pas une lueur fragile perdue dans la matière mais un frémissement quantique
un battement de lumière qui traverse le cerveau comme un souffle venu des origines
elle naît dans les microtubules tels de minuscules colonnes de cristal vibrantes à l'intérieur des neurones où se rejoignent les fils du monde et la gravité
elle même ces structures deviennent des sanctuaires de l'imperceptible où l'onde quantique se condense soudain en présence éveillée un point d'incandescence reliant le vivant à la trame profonde de l'espace temps
dans cet instant la conscience se déploie comme un miroir cosmique qui se souvient que l'univers est tissé de pensée autant que de matière
ainsi pour Penrose chaque acte conscient serait une éruption de sens un éclat venu d'une couche plus ancienne que l'homme une dimension où la géométrie sacrée et la gravitation se rencontrent et murmurent que le réel n'est pas clos que le mystère habite chaque souffle chaque regard et chaque étincelle de pensée
l'esprit l'ordinateur et les lois de la physique
Roger Penrose
La conscience me paraît si importante que je ne puis tout bonnement croire qu'elle soit simplement apparue « accidentellement » du fait de quelque calcul compliqué. C'est le phénomène par lequel l'existence même de l'Univers se fait connaître. On peut soutenir qu'un univers régi par des lois qui ne laissent aucune place à la conscience n'est pas un univers du tout. Je dirais même que toutes les descriptions mathématiques d'univers données jusqu'à présent ne satisfont pas ce critère. C'est seulement le phénomène de conscience qui peut faire venir un univers « théorique » hypothétique à l'existence véritable ! Certains des arguments que j'ai donnés dans ces chapitres peuvent paraître tortueux et compliqués. Certains sont, je le reconnais, spéculatifs, mais je crois que l'on ne peut vraiment pas échapper à certains autres. Pourtant, derrière tous ces détails techniques, il y a le sentiment bien « évident » que l'esprit conscient ne peut fonctionner comme un ordinateur, même si une bonne partie de ce qui entre en jeu dans l'activité mentale pourrait le faire.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire