jeudi, février 27, 2025

on peut entrer dans le détail et tout disséquer


derrière l'arrête
de
droite la ligne
des orients
des progrès 

mystique

c'est 
la plus innocente 
la plus charmeuse en apparence
la plus audacieuse

des illuminations





























nuit
nocturne
aveugle
sommeil
toujours
lettre noire
qui tourne
soleil






la philosophie féroce
la science
la crevaison
la vraie marche
la plus cynique prostitution
























il y a 

l’oeuf écrasé au bas du nid et un jeune coucou 
sur une branche qui le surveille 

cette vallée c’est un creux entre deux reliefs 
dans lequel se tient le lit 
d’une rivière



l’incertitude des premiers pas

 

j’entends encore le silence 

des indices dans ses lacunes et ses contradictions



















il y a 

à la surface de l’eau près de la berge des cousins en pagaille 
qui survolent éternellement le flux gelé 
parmi eux une libellule 
magistrale 














 il y a

dans le souvenir de ces temps-là  
des premières histoires 
maladroites

avec la peur qui est là au cœur 
des choses 


dans un état proche de la transe 

partout et tout le temps 

je ne sais plus où je suis 

le vertige est une sensation étonnante 

les heures finissent par se superposer

 

il y a
des points

des épines 
de lumière
 
des souvenirs 
de lumière



je me souviens 
de la difficulté de se situer dans le présent 

le temps n’est pas 
une destination 
c’est 

une oscillation permanente

il ne faut rien faire 
ne rien faire du tout et ne pas y penser 

tout s’ouvre et se ferme

il faut faire entrer le plus de lumière

au creux de l’heure


j’ai le sentiment sinon d’être complice du silence 


l’air ne bouge pas