Quand l’infini s’ouvre
pas de fermeture plus
formidable
aucune porte ne pourrait
contenir la vastitude
qui s’élance
Mark Rothko No. 37 1956
Les contours du monde se dissolvent
la ligne de l’horizon s’évanouit
et l’esprit se tient au bord
d’une lumière qui n’a ni début ni fin
Dans cet écart absolu
chaque souffle devient immense
chaque pensée flotte
suspendue
chaque regard se perd
et se retrouve
dans l’ampleur des possibles
Il n’y a plus d’obstacle
plus de limite
seulement le vertige pur
de ce qui s’ouvre à soi-même
et ne demande rien
sauf d’être accueilli
Quand l’infini s’ouvre
aucune fermeture
n’a plus de poids
le monde
est entièrement présent
et nous avec lui
dans l’éclat de ce passage sans fin

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire