jeudi, décembre 04, 2025


en le tout il n’y a 
ni vide d’absence ni surcroît de présence 

rien à combler rien à ajouter


le monde n’est pas lacunaire 

il n’attend pas de supplément

pour exister pleinement


chaque élément est là

exactement à sa place

dans la mesure juste de son être



















il n’y a pas de manque

car la totalité ne se définit pas par accumulation

et il n’y a pas d’excès

car la totalité n’a pas besoin de dépassement



le tout se maintient dans un équilibre discret

où l’ombre et la lumière

le silence et le bruit

la forme et le vide

se tiennent sans rivalité

sans hiérarchie



percevoir le tout

c’est reconnaître que la réalité n’est ni insuffisante

ni excessive 

elle est complète dans son mouvement

complète dans sa respiration

complète dans sa simple présence



et dans cette reconnaissance

l’esprit trouve un repos exact

non par stagnation

mais par accord

avec ce qui est déjà donné

avec ce qui toujours suffit




l’absence et la présence 


la présence 

est le plein du monde  une densité un ici une coïncidence entre ce qui est et ce qui est perçu elle est le moment où quelque chose se donne entièrement même silencieusement  une main un regard une lumière qui tombe au bon endroit

la présence ancre réchauffe confirme

l’absence 

elle n’est pas seulement un manque  c’est une forme d’intensité retournée elle est la trace de ce qui n’est plus là mais continue d’agir comme une empreinte laissée dans l’air


l’absence creuse élargit résonne 


là où la présence se condense 

l’absence ouvre 


là où la présence atteste

l’absence questionne



leur tension est un va-et-vient essentiel  la présence donne corps l’absence donne profondeur la présence fait vivre le moment l’absence fait vivre la mémoire entre les deux se tient l’expérience humaine toujours partagée entre ce qui se montre et ce qui se retire  entre le visible immédiat et le vide vibrant qui le rend précieux.





















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