vendredi, décembre 12, 2025

une arête de son clignote dans l’ombre

fragment aigu 

du 

silence













la nuit 

y accroche sa lumière

brève comme un souffle inversé


le réel se plisse

autour de cette minuscule fulgurance








la phrase cherche son axe de symétrie
elle tourne sur elle-même hésitante
comme une comète en quête 

d’orbite


chaque mot tente 

un miroir
et le sens vacillant
se réaccorde dans le vide









Le silence devient un solvant lent


il dissout les contours du monde
récupère les ombres
ponce les voix

molecule d’absence après molécule
il ouvre dans l’air
une clairière sans nom






météorologie intérieure où les mots se cristallisent
dans l’ombre du souffle un climat secret s’ordonne




les pensées 

refroidissent granulent 


deviennent 

givre 


phrases 

figées au cœur du vent


















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