lundi, décembre 22, 2025

La Marche du Verbe


l’errance 
est sa demeure il ne bâtit 
rien


il avance 
sans boussole guidé par son propre 
écho

sa solitude est celle de l’astre 
dans le vide

il ne cherche personne mais attend 
tout le monde


sur son passage le silence devient une musique


















le poème est solitaire parce qu'il naît dans cette zone où plus rien ne peut être partagé sinon par le miracle d'une lecture 

il est en chemin car il refuse de se figer en certitude  il est un mouvement perpétuel vers un centre qui se dérobe sans cesse





le poème ne cherche pas à dire 

le monde 

il cherche à l'accompagner jusqu'à sa propre 

disparition













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