Grand air superbe
gloire à Dieu pour les choses bariolées
gloire à Dieu pour les choses bariolées
pour le monde tel qu’il s’offre
sans hiérarchie
ni retenue
Le Signal décembre 2025
Pour les ailes tachetées
les pierres veinées
les ciels lavés puis griffés de nuages
les voix dissonantes qui composent pourtant
une seule rumeur vivante
Gloire pour la langue brisée et la langue d’amour
pour la langue vautour qui guette
et la langue soupir qui s’efface
toutes nécessaires
à la respiration du réel
Le vide façonne la forme
et la forme remercie le vide
creux des feuilles
intervalle des notes
silence entre deux regards
IVRESSE
non de l’excès mais de la profusion
de cette abondance sans calcul
où chaque chose est elle-même
jusqu’à l’éclat
Le monde bariolé n’est pas chaos
il est louange dispersée
une splendeur sans centre
où le sublime se cache
dans la simple persistance d’être
Grand air superbe et nous dedans
passifs réceptifs
écrivant
vite
pour ne pas trahir ce qui passe
et déjà recommence

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