L'instable Demeure
rien ne demeure
sinon le mouvement qui nous fonde
le fleuve de l'instant dérobe la rive au pied
vouloir figer la forme c'est s'exclure du monde
car l'être n'est qu'un souffle par l'autre relayé
on ne meurt qu'une fois de n'avoir pas changé
sous l'écorce immobile où la sève se glace
il faut savoir s'offrir à ce qui nous efface
pour renaître au matin de soi-même étranger
La Force Muette
le germe fend la pierre sans un cri
sans un bruit
puisant dans le silence une vigueur profonde
l''œuvre la plus haute est celle qui nous conduit
à changer le décor sans ébranler
le monde
c’est le courant profond sous l'écume qui danse
le geste du pinceau qui s'oublie
dans l'éclat
l'être véritable agit par sa seule présence
il est le vent qui passe et que l'on ne voit pas

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