vendredi, décembre 19, 2025


et c’est toujours le seuil avant la chute

et c’est toujours la lumière prise de vitesse
et c’est toujours le battement contre l’invisible
et c’est toujours le pas retenu au bord du signe
et c’est toujours le ciel qui se plisse
et c’est toujours l’attente sans promesse
et c’est toujours la foudre intérieure
et c’est toujours le monde vu de biais
et c’est toujours le souffle court de l’instant
et c’est toujours la peur traversée par le désir
et c’est toujours l’ombre plus vaste que la forme
et c’est toujours le temps qui hésite
et c’est toujours la parole avant le silence
et c’est toujours l’orientation perdue puis retrouvée
et c’est toujours la gravité qui attire l’esprit
et c’est toujours l’infime chargé d’infini
et c’est toujours le passage sans carte
et c’est toujours la veille au cœur du tumulte
et c’est toujours la rencontre au point de rupture
et c’est toujours le commencement qui recommence










et c'est toujours 
le percement par la lance 
l'essaim de guêpes qui fond sur l'oeil 
la lèpre


et c'est toujours 
derrière la palissade des cellules l'horizon qui recule 
qui recule


























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