mercredi, décembre 03, 2025


Poésie hyperbolique 

non parce qu’elle exagère mais parce qu’elle s’ouvre
au-delà de tout retour


elle part d’un point précis

un détail

une sensation

puis s’élargit s’écarte

prend une tangente discrète

et déjà s’éloigne

du centre qu’on croyait fixe











la poésie hyperbolique

n’entoure rien 

elle traverse

elle s’incline

elle cherche les zones où le sens

se dilue sans disparaître

où l’image n’est plus un objet

mais un passage




ses mots ne décrivent pas un monde clos

ils explorent les bords

les expansions possibles

les lignes d’échappement

où la pensée prend de la vitesse

et se défait des cercles habituels




c’est une poésie qui ne revient pas

à son point d’origine 

elle laisse derrière elle

une trace fine oblique

comme une ligne blanche dans l’air

qu’un regard attentif peut encore suivre




Hyperbolique 

ouverte à l’infini

fidèle à rien

sauf à l’élan qui la porte

et qui en s’éloignant

donne au réel

sa respiration la plus claire












la ligne bleue 
représente 
la trajectoire hyperbolique























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