mercredi, décembre 10, 2025


Un labyrinthe de lecture

le flux verbal se déploie
non pas en lignes droites mais en courants
en remous légers
en spirales qui s’entrelacent et se séparent
comme un souffle qui hésite
entre le dire et le retenir



Chaque mot devient seuil chaque pause un détour

chaque répétition une bifurcation
















Le sens glisse se dérobe

mais laisse derrière lui

une traînée de résonances

un murmure qui circule dans les interstices




On entre dans le labyrinthe sans connaître l’architecture

et l’esprit s’ajuste au rythme du texte

aux plis du langage

aux passages secrets où la phrase se retire

pour mieux revenir

un écho à la fois familier et inattendu



Le flux verbal est un courant vivant  il soulève et dépose

il recouvre et découvre

il oblige à la mobilité intérieure

à l’attention suspendue

à l’écoute des mouvements invisibles

qui gouvernent la pensée en train de se faire




Dans ce labyrinthe le lecteur est marcheur

mais aussi souffle

partie intégrante du flux

partie qui se laisse transformer

par la simple présence des mots

par la manière dont ils s’ouvrent

et se ferment



Comme des portes sur l’infini

chaque détour révèle un fragment

chaque impasse une possibilité

chaque reprise une lumière neuve

et le labyrinthe de lecture

n’est pas une contrainte

mais un espace ouvert

où le langage devient flux

où le flux devient pensée

où la pensée devient perception

du mouvement même de l’être


























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