FENTE TEMPORALE
ouverture microscopique dans la semaine ordinaire permet de passer
derrière l’apparence linéaire
Je suis le marcheur qui respire l’ouvert
non pour m’y dissoudre
mais pour apprendre à tenir debout
dans l’espace sans contour
chaque pas réajuste le monde le sol devient moins solide
l’horizon moins lointain
et l’air, soudain
une matière où s’inscrit
le simple fait d’avancer
Respirer l’ouvert c’est accueillir ce qui ne se ferme pas
ce qui ne se laisse pas réduire
à un cadre à une forme
à un nom rassurant
Le marcheur ne cherche pas de voie il suit les lignes disponibles
les traces légères
les signes dispersés
que l’attention rassemble
comme on rassemble
les fragments d’un instant
Dans l’ouvert le temps ne commande plus
il circule
il accompagne
il se dépose dans la respiration même
Être marcheur c’est accepter la distance
l’inconnu
la variation continue
qui passe du vent aux pierres
du visible à ce qui insiste
sans apparaître
Je suis le marcheur qui respire l’ouvert
et dans cette respiration
se tient peut-être
le seul sol absolu
un sol qui n’est pas sous les pieds
mais dans la manière d’habiter
ce qui s’offre
et se dérobe tout ensemble
*
poète
Le Pèlerin des Rythmes Lents
Fonction
enseigner la patience cosmique
Pouvoir
Pouvoir
ralentir les flux
Signes
Signes
pas minéraux
Domaine
Domaine
durées longues
Risque
pétrification

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