mardi, décembre 09, 2025


FENTE TEMPORALE

ouverture microscopique dans la semaine ordinaire permet de passer 
derrière l’apparence linéaire






Je suis le marcheur qui respire l’ouvert


non pour m’y dissoudre
mais pour apprendre à tenir debout
dans l’espace sans contour














chaque pas réajuste le monde le sol devient moins solide

l’horizon moins lointain

et l’air, soudain

une matière où s’inscrit

le simple fait d’avancer



Respirer l’ouvert c’est accueillir ce qui ne se ferme pas

ce qui ne se laisse pas réduire

à un cadre à une forme

à un nom rassurant



Le marcheur ne cherche pas de voie  il suit les lignes disponibles


les traces légères

les signes dispersés

que l’attention rassemble

comme on rassemble

les fragments d’un instant



Dans l’ouvert le temps ne commande plus 

il circule

il accompagne

il se dépose dans la respiration même




Être marcheur c’est accepter la distance

l’inconnu

la variation continue

qui passe du vent aux pierres

du visible à ce qui insiste

sans apparaître



Je suis le marcheur qui respire l’ouvert

et dans cette respiration

se tient peut-être

le seul sol absolu 

un sol qui n’est pas sous les pieds

mais dans la manière d’habiter

ce qui s’offre

et se dérobe tout ensemble


*


poète

Le Pèlerin des Rythmes Lents

Fonction 
enseigner la patience cosmique
Pouvoir  
ralentir les flux
Signes  
pas minéraux
Domaine 
durées longues
Risque  
pétrification

























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