mercredi, novembre 12, 2025





montagne d’échos 
où les pas reviennent cent ans plus tard

poésie aveuglante ou banale 

elle se présente sans détour

soit éclat pur qui force le regard

soit quotidien discret qui passe sans être vu

mais toujours imposant sa présence à celui qui observe












IMMOBILITÉ ACTIVE

Art de demeurer absolument fixe tout en avançant dans tous les sens

premier secret des maîtres du temps



quel discours est possible lorsqu’il s’agit de ce qui est absolument simple sinon celui qui s’efface devant la clarté du fait laissant les mots se déplier avec lenteur et humilité reflétant plutôt que nommant touchant plutôt que définissant   Elias Morn






poésie 

une terre un sol 

sur lequel tout pourra être refondé 

elle ouvre 

un espace vierge où chaque mot devient semence 

chaque silence germination 

un lieu où le monde peut renaître 

dans la simplicité 

du souffle et de la forme






l’heure a glissé péniblement comme un voile lourd sur le temps 

chaque instant traînant ses ombres jusqu’à ce que le monde 

paraisse suspendu entre lassitude 

et attente silencieuse

Jonas Wirth



une agonie de saxifrage 

se déploie dans la pierre 

lente et obstinée

comme si la fragilité elle-même cherchait à percer le minéral 

pour rappeler que vivre 

parfois 

c’est simplement persister






partage formel 

se tient entre deux silences

 

équilibre 

où la structure devient échange

où la forme elle-même respire et donne lieu 

à la rencontre des mesures 

et des voix


le monde entier est un obstacle à franchir non pour le vaincre mais pour le traverser comme on passe une eau dense cherchant dans la résistance même la preuve d’un mouvement encore possible   

Simon Thorne celui qui marche avec la douleur douce du monde.


scienza nuova 

s’avance 


pensée en spirale 

où l’histoire la langue et le mythe se confondent 

non plus savoir figé

mais retour incessant du sens

origine 

redevenant commencement











la nature c’est moi non par possession mais par résonance chaque battement en moi répond à son mouvement et ce que j’appelle moi n’est qu’un instant de son souffle  Lucien Valombre


timbre matinal sonne à peine

effleurant 

l’air d’une clarté neuve 

 

il réveille le jour comme une voix sans mots

un appel léger 

venu du seuil de la lumière




*



c’est 
vers l’intérieur que va 
le chemin mystérieux 


là où les pas cessent d’appartenir au monde et deviennent des souffles là où la conscience se replie comme une aile sur son propre feu là où l’on traverse des paysages sans forme faits de mémoire de silence et d’éternité c’est là que se tient la source invisible qui éclaire toutes choses et c’est vers elle que marche celui qui cherche réellement



GLISSEMENT D’ÉPOQUE

changement d’ambiance cosmique perceptible par les voyageurs

Les siècles ne tournent pas :

ils coulissent












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