lundi, novembre 17, 2025


tomber de vide en vide

jusqu’au souffle

où rien ne tombe 


la géométrie de l’être n’a pas d’espace seulement un point

qui recommence 


Arkadi Volnitsky 

poète du vent et des steppes maître des sonorités aériennes













il y a deux façons de se nourrir 

la première est celle qui touche le corps qui s’attache aux formes et aux goûts qui satisfait l’instant et rassure la conscience ordinaire

elle est nécessaire mais limitée  
elle enferme dans le connu dans le cercle de ce qui rassure et de ce qui se répète 

la seconde façon de se nourrir échappe aux sens immédiats et aux catégories familières  elle ne remplit pas le ventre mais le souffle elle ne se mesure pas au poids ni à la quantité

elle nourrit la sagesse cette capacité à percevoir le lien entre tout et tout à reconnaître que le temps la vie et le silence ont leur propre nourriture

se nourrir ainsi c’est écouter les leçons du monde invisible recevoir l’éclat du réel sans le nommer accueillir chaque instant comme un enseignement

on apprend à distinguer la faim du corps et la faim de l’être et peu à peu on découvre que le vrai festin se tient dans l’attention et la conscience qui s’ouvre dans le geste simple de se laisser traverser par la vie

l’enseignement est constant  

nourrir le corps est vital
mais nourrir la sagesse est ce qui transforme 
l’existence en chemin










le chemin 

se défait

le pas reste 


ou bien


le chemin 

se défait

la marche continue 



Ivan Klyuchnikov  

poète minimaliste explorant le silence et l’ellipse















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