mardi, novembre 04, 2025

 

un poème qui ne parle pas
mais qui laisse venir la voix de ce qui se retire


variations pour un nom effacé


je marche dans la phrase comme on traverse une clairière

sans y laisser de pas

le sol est de cendre claire
l’air tremble un peu
chaque mot se retourne contre lui-même


comme un oiseau surpris dans le miroir du vent















je ne dis rien pourtant cela parle


quelque chose remue dans l’épaisseur du silence
une mémoire sans visage
une main sans direction
je ne suis pas seul mais personne n’est là
il n’y a que cette rumeur de feuilles intérieures


où le temps s’égare doucement


Samuel Wood ou un autre


peu importe le nom
il suffit de ce peu de souffle
pour que la nuit se déplie un instant
et que le monde
encore


tente de se souvenir de sa voix



















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