mardi, novembre 11, 2025

une poésie 
comme 

une architecture 
de vide et de répétition dans trois dimensions 
l'éponge de 

Sierpinski-Menger 


je regarde l’éponge  

je vois le cube se creuser de lui-même 
le plein devient 
vide 

le vide devient structure


















 
chaque retrait répète le retrait précédent 
chaque volume contient son absence 
chaque face se divise en neuf et 

le centre disparaît 

la forme s’allège et se répète 
elle s’étend dans les trois directions 
sans jamais s’épaissir 

chaque itération crée plus de surface 

moins de matière
plus de passage 
moins de mur 

la densité tend vers zéro 
la surface vers l’infini 
la géométrie se retourne contre elle-même 
et produit 

une matière ajourée 
une architecture du rien 

la logique fractale remplace la construction 

la règle devient espace 
la répétition devient relief 
chaque fragment contient le schéma du tout 
et le tout n’est qu’un réseau d’intervalles 

le cube n’est plus solide 
il respire 

il démontre que l’infini peut être contenu dans 
un corps fini 

que la matière peut être définie par ce qui lui manque 
et que la géométrie de l’éponge 
est 



une 
pensée 
sur la porosité du 
réel


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