mardi, novembre 11, 2025

 


je regarde la fougère  

je vois la répétition exacte de sa forme dans chaque fronde 

chaque petite feuille reflète le tout et 

le tout se retrouve 

dans la partie 














ce n’est pas hasard mais nécessité 

c’est un ordre simple qui se répète et qui crée 

complexité 

le motif se décline selon l’échelle et pourtant reste 

identique à lui-même 


c’est 

un langage silencieux de la nature 

une géométrie qui ne réclame pas attention 

mais qui s’inscrit dans tout ce qui croît 

qui se déploie 

et se reproduit 


dans le vent dans l’eau dans la pierre 

fractale sans titre ni nom mais perceptible 

dans l’œil attentif 


un objet qui montre 

que le même principe peut générer 

l’infini 


que la structure peut naître 

de la contrainte

  

que la beauté n’est qu’une conséquence 

de la régularité






je plonge dans Mandelbrot 

et je vois le contour qui s’enroule sur lui-même chaque détail révèle un détail encore plus petit chaque frontière se complexifie sans jamais se rompre la figure n’a pas de centre visible ni de limite précise pourtant elle est cohérente et complète le motif répète le motif mais jamais exactement la même forme se renouvelle à chaque zoom c’est une preuve que l’infini peut être contenu dans une forme définie que la régularité et la variation coexistent dans le même espace le fractal n’est ni décoratif ni décoré il est démonstration il est objet de pensée il est un outil pour comprendre que la complexité peut émerger de la simplicité et que la structure n’est pas forcément finie 




Mandelbrot 
enseigne la constance 
du changement et la constance 
de la loi dans l’infini perceptible par 

l’œil attentif






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