lundi, octobre 13, 2025

nous sommes la triste opacité de nos spectres futurs 


une formule qui mêle temps destin et conscience 


la triste opacité


Mallarmé 

parle d’une tristesse subtile mais sans larmes immédiates

l’opacité  évoque ce que nous ne voyons pas de nous-mêmes

ce qui est caché derrière nos actes, 

nos pensées

nos choix

et qui pourtant nous habite déjà

















nous sommes 

voiles ombres et limites

cette opacité, 

c’est la part de nous-même que le présent 

ne peut éclairer


nos spectres futurs


les  spectres futurs  ne sont pas seulement des fantômes 

ce sont 

les potentialités de notre vie

les routes 

que nous prendrons ou que nous éviterons

les visages 

que nous aurons et que nous n’avons pas encore rencontrés


Mallarmé suggère 

que nous portons en nous 

la silhouette de ce que nous deviendrons

et que cette silhouette est déjà opaque déjà triste

car elle n’est pas encore éclairée 

par la réalisation.


conscience et destin


l’image renvoie à une tension 

nous sommes conscients de notre présent

mais incapables de pleinement percevoir notre devenir


nous sommes à la fois créateurs et prisonniers

de ce que nous allons devenir

cette connaissance implicite 

est à la fois fascinante et mélancolique.


c’est une vision 

mallarméenne du temps 

comme 

voile de possibles

où la poésie sert à découvrir illuminer mais jamais totalement 

lever le voile




nous sommes aujourd’hui

la lumière fragile qui tremble sur l’ombre de nos vies à venir

nos futurs nous hantent déjà

invisibles et tristes


nous avançons comme 

dans un brouillard d’anticipation







spectres futurs

nous sommes l’ombre
de ce que nous serons
nos vies tremblent
dans la brume des possibles.
triste opacité
nos spectres nous précèdent
nous suivent silencieux,
dans le clair-obscur du présent


















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