mercredi, octobre 15, 2025


Holzwege

holz = bois   weg = chemin

chemin forestier


ces sentiers tracés par les bûcherons pour transporter le bois


ils s’enfoncent dans la forêt
s’interrompent 
soudain 
et 

ne mènent nulle part

sauf peut-être à une clairière oubliée

















il écrit en ouverture 


dans la forêt
il y a des chemins qui semblent s’arrêter sans destination
mais chacun mène à sa manière, 
au cœur de la forêt


ces chemins 
ne conduisent pas à une fin pratique mais à 
une expérience de pensée

ils invitent à s’égarer
à se perdre dans la forêt du sens pour mieux 
retrouver l’être

ce sont les chemins de la pensée 
non de la méthode




les chemins qui ne mènent nulle part 

un recueil d’essais philosophiques que Heidegger a écrits entre 
1935 et 1946

parmi les plus célèbres 


l’origine de l’œuvre d’art

méditation sur ce qui fait qu’une œuvre est œuvre  
non pas objet esthétique mais dévoilement de la vérité  aletheia

la parole d’Anaximandre

sur le fragment ancien du penseur présocratique et la question 
de la justice cosmique.

la doctrine platonicienne de la vérité

où Heidegger relit Platon comme celui qui aurait selon lui  
oublié l’Être  au profit de l’idée


pourquoi des poètes

réflexion sur le rôle du poète dans un monde déserté par les dieux

chemins de campagne

 méditation sur la marche la pensée et la proximité du monde.


ces textes ont un style très particulier 
à la fois 

poétique et conceptuel
dense et méditatif


Heidegger y renonce à l’argumentation logique classique pour suivre les détours du langage les chemins de la parole à la recherche de l’Être




les chemins qui ne mènent nulle part


la pensée comme errance

on ne pense qu’en se perdant en cessant de vouloir maîtriser le sens 

la vérité comme dévoilement progressif

non comme résultat 

la forêt comme symbole de l’être

dense silencieuse obscure mais vivante 

le non-but comme ouverture

ce qui ne mène nulle part ouvre 
peut-être à ce qui n’a pas de lieu 
l’Être lui-même.


Heidegger invite donc à habiter le monde autrement non plus comme un projet à maîtriser mais comme un lieu à écouter à laisser advenir

philosophie 
de la demeure
de la patience
du retour à la proximité


Résonance avec Spinoza et la méditation




chez Spinoza 

comprendre la nécessité du monde conduit 

à la paix 


chez Heidegger 

accepter l’absence de but ouvre 

à la vérité de l’être


dans les deux cas il s’agit de se détacher 
du vouloir du calcul,
de la fuite en avant

Spinoza parle de joie lucide

Heidegger de sérénité 


deux chemins  

peut-être sans destination mais qui mènent vers 

une même proximité avec l’essentiel


















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