lundi, octobre 13, 2025

court poème conçu pour produire l’effet tunnel

rythme serré
images imbriquées
glissement continu


tunnel


le vent s’enroule

la pluie tombe

l’ombre avance

le sable s’efface

les pas s’alignent

les pierres roulent

la nuit se replie

et tout glisse

vers le silence.






les images s’emboîtent sans ponctuation forte 

sensation de glissement continu


le rythme est accéléré par les répétitions et l’enchaînement serré

effet d’aspiration


la fin suspendue dans le silence

le lecteur reste immédiatement dans le tunnel




tunnel de vent et de nuit
le vent s’enroule sur les pierres
la pluie tombe en échos serrés
les branches se plient se tordent
les feuilles roulent et disparaissent
la nuit avance glisse s’étire
les pas s’effacent dans l’eau
les ombres s’allongent et se mêlent
la terre s’incline sous le souffle
le ciel se rapproche puis se replie
le temps se délie se suspend
les voix passent sans nom
les échos se perdent dans les creux
le cœur bat rapide inaudible
la lumière se fracture en éclats
le noir devient chemin passage
les souvenirs tombent comme pluie
les images se fondent en rivière
les mains cherchent, effleurent le vide
le monde s’éteint à chaque respiration
et moi je glisse sans fin vers le silence
















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